Zabou Breitman («Ma langue au chat») pousse un coup de gueule : «Pour la grande majorité des femmes, la vie s’arrête à 50 ans»

Zabou Breitman
Zabou Breitman est à l'affiche du film "Ma langue au chat" © Europe 1
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Solène Delinger
Invitée au micro de Lionel Gougelot ce mardi 25 avril 2023 sur Europe 1, Zabou Breitman, 63 ans, s'est confiée sur le cap très difficile des 50 ans pour les femmes. Selon la comédienne, bientôt à l'affiche du film "Ma langue au chat", les femmes qui se sentent libérées après la cinquantaine font malheureusement figure d'exception.  

Zabou Breitman est de retour sur le devant de la scène avec le film Ma langue au chat, en salles mercredi 26 avril 2023. Dans ce long-métrage réalisé par Cécile Telerman, l'actrice joue le rôle de Laure, une femme qui, à l’aube de la cinquantaine, ne supporte plus rien : ni son travail, ni son mari Daniel… ni sa vie ! 

"Une femme qui ne peut pas créer n'est plus rien", dénonce Zabou Breitman

Invitée au micro de Lionel Gougelot ce mardi 25 avril sur Europe 1 pour parler du film, Zabou Breitman a poussé un coup de gueule : la comédienne âgée de 63 ans déplore que les femmes de plus de 50 ans soient transparentes aux yeux de la société. Pour elle, seules quelques femmes ayant passé le cap de la cinquantaine (et de la ménopause) se sentent plus fortes et bien dans leur peau.  

"La société fait que les femmes sont un peu fragilisées depuis l'enfance", déplore dans un premier temps Zabou Breitman. "On nous dit qu'on ne peut pas faire telle ou telle chose. Ce n'est pas évident de trouver sa place en tant que femme, non pas en tant que mère, pas en tant que fille, pas en tant que sœur, pas en tant qu'épouse, mais en tant que femme, en tant que personne, en tant qu'individu. Donc évidemment, quand vient la ménopause c'est un peu la fin du monde car on ne peut plus avoir d'enfants. Et on considère qu'une femme qui ne peut pas créer n'est plus rien", dénonce ensuite la comédienne. 

"Quand on cite quelqu'un, c'est que le reste n'est pas bon"

Zabou Breitman constate, à contrecoeur, que la cinquantaine n'est pas un cap joyeux pour les femmes. "Alors évidemment, on me sort des exemples toujours un peu ponctuels qui sont chouettes, comme celui de Jennifer Lopez. Mais quand on cite quelqu'un, c'est que le reste n'est pas bon", assure-t-elle. "Car n'est pas le cas de la grande majorité des femmes pour qui, parfois, la vie s'arrête". 

A 63 ans, Zabou Breitman fait partie des exceptions : elle s'estime chanceuse de faire partie d'une minorité de femmes qui réalisent et qui écrivent.