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Nicolas Carreau , modifié à
Nicolas Carreau met la littérature à l’honneur, tous les jours du mois d’août dans Le grand journal du soir, entre 18h et 20h. Mardi, c’est le jour des livres de l’année : "White" de Bret Easton Ellis.

Il y avait un événement en 2019 :Le retour de Bret Easton Ellis. L’auteur d’American Psycho et de Moins que zéro ou des Lois de l’attraction, a publié un nouveau livre au mois de mai, White, chez Robert Laffont. Ce n’est pas un roman mais un essai.

Paraître et société

Cela faisait 9 ans que l’écrivain n’avait rien publié. White, son nouveau livre, se lit comme un roman, avec un début, un milieu, une fin. Ça commence par son enfance. Il se souvient d’un temps où Internet n’existait pas et où on traînait avec ses copains, chez les uns, chez les autres. Ça ne veut pas dire que c’était mieux avant, mais ça lui donne l’occasion de s’interroger. La plupart de ses romans parlent du paraître dans la société et pour lui, c’est ce qu’il explique dans le livre, avec les réseaux sociaux, on atteint la quintessence du fake.

Le rapport à l'art

Il parle beaucoup de cinéma aussi et de notre nouveau rapport à l’art. Il explique que son compagnon, Todd, qui fait partie de la génération des millenials, c’est-à-dire moins de 35 ans, est incapable de se concentrer plusieurs heures sur le même objet : regarder un film ou lire un livre. Il explique que quand lui regarde un film, Todd peut partir 10 minutes, revenir, et trouver le film génial. C’est une génération devenu multitâche. Bret Easton Ellis ne juge pas : "ça n’en fait pas une mauvaise personne", dit-il, mais le rapport à l’art à changer. Je l’ai interrogé justement sur son rapport à la littérature. Un livre passionnant, un portrait de l’époque, servi par le style Bret Easton Ellis, c’est-à-dire direct, drôle et libre.