Record de tournages de films français en 2015

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Jean Reno et Christian Clavier seront à nouveau à l'affiche en 2016 dans "Les Visiteurs 3". © Capture d'écran
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avec AFP , modifié à
BON CRU - Près de 200 projets de longs métrages d'initiative française ont été recensés en 2015. 

Selon la Fédération des industries du cinéma, de l'audiovisuel et du multimédia (Ficam), la production de longs métrages français a atteint un niveau record l'an passé, mais ces films ont été le plus souvent tournés à l'étranger.

189 long métrages tournés en 2015... "Le bilan de l'année 2015 confirme les alertes lancées par la Ficam, soulignant que la croissance de la production de longs métrages s'accompagnait d'une forte inflation de la délocalisation des films à gros budgets notamment", indique la fédération dans un communiqué. Hors films d'animation et documentaires, 189 projets de longs métrages d'initiative française ont été recensés en 2015, contre 148 en 2013, un niveau jamais observé par la Ficam et une hausse de près de 28%. Toutefois, la Ficam souligne que 36% de ces productions (en semaines de tournage) sont délocalisées, soit 14 points de plus que l'an passé, "un niveau jamais vu depuis huit ans".

... mais 74% des "grosses productions" délocalisées. Pour les films à gros budget (plus de 10 millions d'euros), le taux de délocalisations a culminé à 74% l'an passé, un niveau "encore jamais atteint". Parmi les quatre films de l'année à plus de 20 millions d'euros de budget, trois ont été quasi entièrement délocalisés (Les Visiteurs 3, The Lake, HHHH). Pour le quatrième (L'Odyssée), la totalité des travaux d'effets visuels ont été réalisés à l'étranger. Le taux de délocalisation (en nombre de semaines) a également davantage touché les films de moins de 10 millions d'euros (30%) qu'en 2014 (22%), atteignant 40% pour ceux dont le budget oscille entre 7 à 10 millions d'euros.

Autre phénomène relevé : un nouveau cap a été franchi pour la délocalisation des prestations d'effets visuels, avec "un taux de 60% sur la période, impactant lourdement l'emploi de cette filière, pourtant reconnue dans le monde entier".