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Alexis Patri
Tête d'affiche d'une deuxième soirée du festival des Vieilles Charrues ouverte par Silly Boy Blue puis Rapahël, le chanteur Miossec se réjouit au micro d'Emilie Mazoyer de retrouver la scène et le public, dans une formule assez différente de l'aventure solitaire qu'est souvent pour un artiste la tournée des festivals.
INTERVIEW

À période exceptionnelle, concerts exceptionnels. Miossec, qui vient de reprendre sa tournée, était vendredi la tête d'affiche de la deuxième soirée des Vieilles Charrues 2021. Très heureux de pouvoir enfin remonter sur scène, c'est dans une formule tout à fait nouvelle qu'il reprend les concerts. Notamment parce que le loup solitaire breton défend des titres composés pendant la très particulière année 2020 avec sa compagne, la violoniste virtuose Mirabelle Gilis.

De cette collaboration amoureuse est né Falaises !. Un mini-album que Miossec n'aurait "jamais imaginé en temps normal", comme il l'explique pour Europe 1 au micro d'Emilie Mazoyer, installé dans sa loge du festival de Carhaix. "Avec ma compagne, on s'est mis au travail et on a fait un disque de quatre titres intégralement à la maison. Nous n'aurions même pas osé y penser avant", confie-t-il. "C'est assez drôle de se retrouver à faire de l'artisanat chez soi."

"Il n'y a rien de plus chiant que de raconter une tournée à quelqu'un"

Mirabelle Gilis accompagne d'ailleurs Miossec sur scène pendant la tournée des festivals qu'il entame. "Nous reprenons justement des morceaux de Falaises !, et c'est agréable de pouvoir partager la tournée ensemble", explique le chanteur. "Il n'y a rien de plus chiant que de raconter une tournée à quelqu'un. Les mots ne sont pas à la hauteur des émotions que l'on vit : on a l'impression d'être un cosmonaute."

Et des tournées difficiles à raconter, le chanteur de Boire en a connu beaucoup depuis le début de sa carrière. Il est même parvenu à les mettre en musique dans son titre Chanson pour les amis. "On voulait essayer de mettre en mots les raisons pour lesquelles on fait ce métier", confirme-t-il. "Cela fait 25 ans que je laboure un peu la France, et c'est toujours étonnant de voir comment on peut jouer dans des endroits dont on ne connaissait pas le nom la veille… La France est un grand pays !"

Le chanteur breton est donc toujours heureux de rentrer se produire dans sa région natale, qu'il a magnifiée d'album en album. "C'est toujours différent quand on joue en Bretagne. Surtout, je revendique le fait d'être Brestois. C'est encore un petit truc à part en Bretagne", distingue-t-il. "Mais pouvoir jouer en ce moment à Carhaix, aux Vieilles Charrues, me paraît dingue : la réalité passe pour de la science-fiction."