"Je fais une taille 44. En France, la moitié des femmes ont une taille supérieure au 42. Pourtant c'est très compliqué de se sentir exister." Invitée d'Anne Roumanoff, la comédienne, youtubeuse et chanteuse Lola Dubini dénonce la discrimination dont sont victimes les personnes grosses, et notamment femmes. Elle s'appuie sur un exemple de la vie quotidienne : celui du shopping.
"On nous dirige parfois au rayon maternité"
La comédienne est de retour avec son seule en scène Lola Dubini, au Point Virgule à Paris. C'est sur le ton de l'humour qu'elle décide de dénoncer au micro d'Anne Roumanoff la grossophobie de certaines marques de vêtements grands publics, tout en rappelant que c'est un problème sérieux. "Quand en magasin je demande une taille 44, on me répond 'Désolé on s'arrête au 40, mais ce modèle est un peu loose, donc peut-être que ça vous ira bien'", se souvient-elle. "J'en ai un peu ras de bol d'être le loose des minces !"
L'artiste explique ne pas se sentir à sa place dans les magasins, et rarement trouver sa taille ailleurs que sur Internet. "On nous dirige parfois au rayon maternité", s'exaspère Lola Dubini. "J'ai 26 ans et je ne suis pas prête à avoir un enfant."
>> ECOUTER AUSSI -Lola Dubini raconte comment elle a vécu le harcèlement scolaire
Parler pour faire changer les choses
Cette situation révolte la comédienne. "J'ai le droit d'être comme je suis, de faire ce que je veux, comme je veux", clame-t-elle. "J'ai le droit d'exister, il faut que les marques l'entendent." Lola Dubini n'est pas seule dans ce combat, comme elle le rappelle en évoquant le mouvement body-positive. "Non, nos corps ne sont pas plus différents que d'autres corps. Et je pense aussi aux garçons et aux filles très minces quand je dis cela, c'est aussi un vrai problème pour eux", complète-t-elle.
L'artiste estime "qu'à un moment les grandes marques auront un déclic" face à cette demande grandissante que l'industrie du vêtement prennent en compte tous les types de corps. "Nous sommes dans un temps où l'on a le droit de s'imposer et d'être qui on a envie d'être", s'impatiente-t-elle.