Festival de Cannes 2018 : les 21 films qui prétendent à la Palme d’or

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Guillaume Perrodeau
21 longs-métrages sont en compétition officielle pour la 71ème édition du Festival de Cannes. Europe 1 vous présente ces films. L'un d'eux sera sacré le 19 mai au soir.

Des retours, des surprises, des primo-arrivants, Thierry Frémaux et Pierre Lescure ont révélé une sélection officielle audacieuse et surprenante, en avril dernier, pour la 71ème édition du Festival de Cannes. Paolo Sorrentino, Jacques Audiard, Xavier Dolan ou encore Mike Leigh étaient attendus sur la Croisette, mais pour des raisons diverses, ils ne seront pas de la partie. Au total, 21 films prétendent à la Palme d'or. Mais un seul sera sacré au soir du 19 mai. Europe 1 vous les présente tous.

  • En guerre de Stéphane Brizé, avec Vincent Lindon (France)

Retour au film social pour Stéphane Brizé, trois ans après La loi du marché. Cette fois-ci, le cinéaste s'intéresse aux salariés d'une usine. La direction a décidé de fermer le site où travaillent ces ouvriers alors que, dans le même temps, l'entreprise a enregistré des bénéfices records. En guerre nous plonge au cœur du mouvement social lancé par les salariés pour tenter de sauver leur emploi.

 

  • Le poirier sauvage de Nuri Bilge Ceylan, avec Hazar Ergüclü et Ahmet Rifat Sungar (Turquie)

Palme d'or en 2014 avec Winter Sleep, Nuri Bilge Ceylan est de retour sur la Croisette avec un nouveau film qui joue les prolongations (3h10). Sinan revient dans son village et cherche à tout prix à ce que son livre soit publié. Mais les dettes de son père risquent bien d'empêcher la réussite de son projet.

  

  • Ayka de Sergueï Dvortsevoy (Kazakhstan)

Il y a dix ans Sergueï Dvortsevoy avait reçu le Prix Un certain regard au Festival de Cannes. Depuis cette reconnaissance, le réalisateur était resté muet. Le voilà à nouveau derrière la caméra et à Cannes, pour un film dont on ne sait rien pour le moment.

 

  • Everybody Knows de Asghar Farhadi, avec Penélope Cruz, Javier Bardem et Ricardo Darín (Espagne)

Casting de luxe pour le film d'ouverture du Festival de Cannes, projeté le 8 mai au soir. Le personnage de Laura revient dans son village natal, en Espagne, mais des événements vont faire resurgir un passé qu'elle pensait enfoui. C'est la troisième fois qu'Asghar Farhadi se retrouve en compétition.

 

  • Dogman de Matteo Garrone, avec Adamo Dionisi, Francesco Acquaroli, Edoardo Pesce (Italie)

Matteo Garrone est un habitué du Festival de Cannes. Depuis Gomorra (2008), tous les films du réalisateur ont été sélectionnés en compétition. Dogman raconte cette fois-ci l'histoire de Marcello. Un ami à lui, ancien cocaïnomane, sort de prison et va peu à peu mettre à mal l'équilibre tranquille que Marcello s'était construit dans son petit quartier.

 

  • Le livre d'image de Jean-Luc Godard (France)

On sait peu de choses sur le prochain film du monument du cinéma français, reparti avec le Prix du jury lors de sa dernière venue cannoise, en 2014, avec Adieu au langage. Décrit comme une réflexion sur le monde arabe en 2017, à travers des images d'archives et de fiction, le long-métrage se présente à travers une citation : "Rien que le silence, rien qu'un chant révolutionnaire, une histoire en cinq chapitres, comme les cinq doigts de la main."

 

  • Un couteau dans le coeur de Yann Gonzalez, avec Vanessa Paradis (France)

Deuxième long-métrage et première sélection officielle pour Yann Gonzalez. Le réalisateur français avait marqué la Croisette, à la Semaine de la critique en 2013, avec Les Rencontres d'après minuit. Dans Un couteau dans le coeur, Vanessa Paradis incarne une productrice de pornos gays. Elle se lance dans un nouveau tournage mais un de ses acteurs est retrouvé assassiné, la plongeant alors dans une étrange enquête.

 

  • Asako 1 & 2 de Ryūsuke Hamaguchi, avec Masahiro Higashide et Erika Karata (Japon)

Première sélection en compétition officielle pour Ryūsuke Hamaguchi. Asako 1 & 2 s'annonce comme un étrange drame. L'héroïne voit en effet son premier grand amour disparaître. Deux ans plus tard, elle rencontre son double parfait et tente de le séduire, mais découvre alors quelqu'un avec une toute autre personnalité.

 

  • Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré, avec Vincent Lacoste, Pierre Deladonchamps, Denis Podalydès (France)

Il est question d'amour pour le nouveau film de Christophe Honoré. Le cinéaste français fait ainsi son retour en compétition officielle, onze ans après Les Chansons d'amour. Dans Plaire, aimer et courir vite, Arthur, un étudiant rennais, fait la connaissance de Jacques, un écrivain parisien. Une rencontre qui va bouleverser sa jeune vie.

 

  • Les Filles du soleil de Eva Husson, avec Golshifteh Farahani et Emmanuelle Bercot (France)

Eva Husson fait également partie de la liste des primo-entrants en compétition officielle. Pour son deuxième long-métrage, la cinéaste française s'intéresse à des combattantes kurdes. On suit le bataillon des Filles du soleil, qui tentent de reprendre la ville de Gordyene des mains d'extrémistes.

 

  • Les éternels de Jia Zhangke, avec Zhao Tao, Fan Liao (Chine)

Le réalisateur chinois commence, lui aussi, à devenir un habitué du Festival de Cannes. Ses deux derniers longs-métrages avaient été présentés en compétition, en 2013 et 2015. Pour ce nouveau film, le cinéaste mêle histoire d'amour et règlement de compte entre bandes rivales. Comme à son habitude, Jia Zhangke devrait livrer à son public et à la Croisette une oeuvre empreinte de politique.

 

  • Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda, avec Lily Franky, Sakura Ando, Mayu Matsuoka et Kirin Kiki (Japon)

Hirokazu Kore-eda et le Festival de Cannes, c'est une grande histoire d'amour. Avant Une affaire de famille, six de ses films avaient été sélectionnés à Cannes. Le premier en 2001 : Distance. Dans ce nouveau film du cinéaste japonais, une famille pauvre recueille une petite fille, livrée à elle-même dans la rue et manifestement maltraitée par ses parents. 

 

  • Capharnaüm de Nadine Labaki (Liban)

Aucune image, pas de casting rendu public : on sait très peu de choses sur le film de Nadine Labaki. Seul le synopsis a pour l'instant été communiqué : 'un enfant se rebelle contre la vie qu'on cherche à lui imposer et entame un procès contre ses parents". Cela fait sept ans que la Libanaise n'avait pas sorti de long-métrage, depuis Et maintenant, on va où ?.

 

  • Burning de Lee Chang-dong, avec Yoo Ah-In, Steven Yeun, Jeon Jong-Seo (Corée du Sud)

Huit ans maintenant que Lee Chang-dong n'avait pas réalisé de film, depuis Poetry en 2010, présent en compétition officielle la même année. Burning s'annonce comme un thriller policier. Jongsu tombe sur une ancienne amie à lui, par hasard. Elle lui demande de s'occuper de son chat pendant un voyage. À son retour, l'amie en question revient avec un garçon rencontré là-bas.

 

  • BlacKkKlansman de Spike Lee, avec John David Washington, Adam Driver, Topher Grace et Harry Belafonte (États-Unis)

Le grand retour de Spike Lee, 27 ans après son dernier passage en compétition au Festival de Cannes. Le réalisateur n'a pas mis de côté la politique pour ce nouveau long-métrage puisque BlacKkKlansman raconte l'histoire vraie de Ron Stallworth, premier policier afro-américain à s’être infiltré dans l’organisation du Ku Klux Klan.

 

  • Under the Silver Lake de David Robert Mitchell, avec Andrew Garfield, Riley Keough et Topher Grace (États-Unis)

David Robert Mitchell avait agréablement surpris la Croisette à la Semaine de la critique, avec son film d'horreur It Follows (2014). Cette fois-ci, le cinéaste est dans la cour des grands, en compétition, dans un genre moins horrifique mais qui garde des allures de thriller. Sam, 33 ans, se prend de passion pour sa voisine, qui va soudainement disparaître du jour au lendemain.

 

  • Trois visages de Jafar Panahi (Iran)

Toujours interdit de sortir d'Iran, Jafar Panahi n'est pas sûr d'être à Cannes pour présenter son long-métrage. Mais ce nouveau film est en tout cas sélectionné pour la prochaine édition du Festival de Cannes. Les organisateurs ont demandé aux autorités iraniennes de laisser le réalisateur dissident venir sur la Croisette, mais rien ne garantit qu'elles accèdent à la demande. Trois visages évoque l'histoire d'une célèbre actrice iranienne, qui reçoit une vidéo où une jeune fille demande son aide pour échapper à sa famille conservatrice. Avec Jafar Panahi, elle se rend alors dans le village de la petite fille, dans le Nord-Ouest du pays.

 

  • Cold War de Pawel Pawlikowski, avec Joanna Kulig, Tomasz Kot, Jeanne Balibar et Agata Kulesza (Pologne)

Récompensé pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère avec Ida en 2015, Pawel Pawlikowski débarque à Cannes avec un drame amoureux. En pleine guerre froide, un musicien et une chanteuse tentent de vivre leur passion entre la France et la Pologne.

 

  • Heureux comme Lazzaro de Alice Rohrwacher, avec Nicoletta Braschi, Sergi López et Alba Rohrwacher (Italie)

Déjà présente à Cannes pour ses deux derniers longs-métrages, l'Italienne Alice Rohrwacher s'invite à nouveau dans la compétition en 2018. La cinéaste était repartie avec le Grand Prix en 2014, pour Les merveilles. Dans Heureux comme Lazzaro, elle plonge le spectateur dans un drame ambitieux, où l'on suit un jeune personnage qui va traverser les époques grâce à une amitié.

 

  • L'été de Kirill Serebrennikov, avec Irina Starshenbaum, Teo Yoo, Roman Bilyk (Russie)

Contrairement à Jafar Panahi, pour lequel un espoir existe, Kirill Serebrennikov est sûr de ne pas se rendre à Cannes. Le réalisateur est assigné à résidence à Moscou, inculpé pour détournement de fonds publics. Son film, qui raconte l'histoire d'une rock-star soviétique au début des années 1980, sera tout de même présenté en compétition.

 

  • Yomeddine de Abu Bakr Shawky, avec Rady Gamal, Ahmed Abdelhafiz (Égypte)

Premier long-métrage et première sélection en compétition officielle pour le réalisateur austro-égyptien. Yomeddine raconte l'histoire de Beshay, lépreux, qui décide de partir à la recherche de ses racines, accompagné d'un orphelin nubien. Ensemble, ils vont traverser l'Égypte.