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Guillaume Perrodeau
Chez Anne Roumanoff, le chanteur revient sur une période difficile, où il a frôlé le burn out, juste après son second album "Les marchands de rêves".

En 2002, Corneille fait une entrée fracassante sur la scène musicale francophone avec le single Parce qu'on vient de loin et l'album éponyme. Pourtant rapidement, et malgré le succès, l'artiste plonge moralement, comme il le confie chez Anne Roumanoff vendredi, à l'occasion de sa venue pour son nouveau disque Parce qu'on aime.

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"À un moment j’étais au bord du burn out". Un double disque de platine (Parce qu'on vient de loin, 2002), puis un disque de platine (Les marchands de rêves, 2005), Corneille était parfaitement lancé sur l'autoroute du succès. Après ce deuxième projet, le chanteur va pourtant connaître une période très compliquée sur le plan moral. "Le succès est arrivé très vite. (...) Mais il y a aussi eu le succès de la personne, du personnage. Vivre cette réalité au quotidien, ce n’est pas facile. Mais c'est surtout la pression, à un moment j’étais au bord du burn out", explique l'artiste au sujet de cette période. "Il a fallu que j'arrête, parce qu’il n’était pas question que je commence à détester le métier", se souvient-il.

"On peut guérir ensemble, c’est presque impossible de le faire tout seul". Une pause artistique et une rencontre amoureuse (sa femme Sofia De Medeiros) ont amené le chanteur à se recentrer sur lui et ce qu'il ressentait. "Arrêter d’être dur avec moi-même m'a beaucoup aidé, tout comme accepter mes fautes et mes failles et de dire qu’on a mal", indique Corneille, qui déplore une société de "dictature de la performance et du bonheur forcé où l'on est tous obligé de dire qu'on va bien."

L'interprète de Seul au monde souligne qu'"il faut beaucoup de courage pour dire qu'on a mal, c'est très difficile mais très guérisseur". Et à Corneille de poursuivre : "toutes les fois où j’ai pu dire à mon entourage que ça n’allait pas bien, j’ai rencontré beaucoup d’empathie et cela créé des conversations, des discussions où je me rendais compte que l’autre n’était pas mieux que moi". Une épreuve qui lui a permis de comprendre une chose. "On peut guérir ensemble, c’est presque impossible de le faire tout seul", conclut-il.