"Comme des garçons", les débuts du foot féminin au cinéma : "Heureusement, tout a évolué", confie une pionnière rémoise

La comédienne Vanessa Guide et l'ancienne joueuse de football Ghislaine Royer-Souef étaient invitées mardi sur Europe 1. 3:58
  • Copié
C.O.
Ghislaine Royer-Souef est une ancienne "pionnière rémoise" à l'origine du renouveau du football féminin à la fin des années 1960. Invitée mardi sur Europe 1, à l'occasion du film "Comme des garçons", elle revient sur ses débuts de joueuse de football à Reims.
INTERVIEW

Qui a dit que le football était un sport d'hommes ? A la fin des années 1960, des jeunes femmes sont de plus en plus nombreuses à chausser les crampons. Mais en répondant à la petite annonce d'un journaliste qui veut organiser un tournoi entièrement féminin, des joueuses de Reims, baptisées "les pionnières rémoises", vont être à l'origine de la création de la première équipe de France féminine de football. C'est de cette histoire vraie que s'inspire Comme des garçons, une comédie française au ton parodique avec Max Boublil, projetée en salles à partir du 25 avril.

"J'ai eu tout de suite beaucoup d'admiration". "Je ne connaissais pas du tout le combat de ces femmes", confie mardi sur Europe 1, la comédienne Vanessa Guide, qui campe l'une des joueuses dans le film et qui a dû s’entraîner à raison de trois jours par semaine pour être la plus crédible possible dans le rôle. "J'ai vraiment découvert ces femmes pour qui j'ai tout de suite eu beaucoup d'admiration car dans la société phallocrate de l'époque il fallait tenir tête, il fallait s'imposer et ça n'a pas dû être simple".

"Ce qui comptait... que je puisse jouer". "Heureusement tout a évolué", confirme Ghislaine Royer-Souef ancienne joueuse de football de Reims, membre de l’équipe de France de 1970 à 1973, au micro de Patrick Cohen. L'ancienne joueuse souligne toutefois qu'à l'époque rien n'aurait pu l'arrêter : "Ce n'était pas si difficile que ça. Mon mari comprenait très bien. J'avais 15 ans, on pouvait me dire ce qu'on voulait, le principal, c'est que je puisse jouer au foot", pointe-t-elle. "Le reste ça me passait au-dessus de la tête".