Charlie Hebdo : Maryse Wolinski publiera une "contre-enquête" en janvier

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© REMY GABALDA / AFP
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N.M. avec AFP , modifié à
Son mari, le dessinateur Georges Wolinski est mort dans l'attentat qui a visé la rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier dernier. 

Maryse Wolinski, veuve du dessinateur Georges Wolinski, tué le 7 janvier dans l'attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo, a annoncé mardi qu'elle écrivait un livre relatant notamment sa "contre-enquête" sur l'attentat. L'ouvrage sortira le 7 janvier 2016, jour anniversaire de la tuerie, a déclaré sur RTL Maryse Wolinski, qui avait annoncé en juillet s'être constituée partie civile afin de comprendre les "failles" dans la sécurité qui ont abouti à ce drame.

Qu'est ce que peuvent faire "des policiers face aux kalachnikovs" ? "J'ai eu plusieurs phases, une phase de sidération, une phase de déni, et puis ensuite j'ai eu une phase de colère. Donc je me suis dit, il faut que je fasse une contre-enquête, pourquoi une scène de guerre a eu lieu dans les bureaux d'un journal satirique", a-t-elle expliqué. "Pourquoi (...), alors que la standardiste recevait de très nombreux appels de menace, pourquoi il n'y avait plus de fourgonnette de police, le journal n'était plus du tout gardé. Charb avait son garde du corps, mais qu'est-ce qu'il pouvait faire ? D'ailleurs j'ai interviewé des policiers et la question est quand même de savoir (...), les policiers face aux kalachnikovs de ces extrémistes (...), qu'est-ce qu'ils peuvent faire ? Je me pose la question", a-t-elle dit.

"Très seule". Elle racontera aussi dans son livre ce que c'est que "d'avoir perdu Georges Wolinski". Maryse Wolinski s'est aussi confiée sur ses difficultés personnelles, se disant "très seule". Contrainte de déménager, elle a indiqué : "Je ne sais pas du tout où je vais habiter". "Il faudra ranger les affaires de Georges, ce que je n'ai pas fait, je n'ai touché à rien", a-t-elle dit.

Un spectacle en hommage. Le Théâtre Dejazet à Paris rend hommage pendant tout le mois de septembre au dessinateur, avec la pièce "Je ne veux pas mourir idiot" et une exposition de ses dessins, dont une quarantaine ont été prêtés par sa veuve.