Ce que vous ne savez pas sur l'album "Endless summer" des Beach Boys

les Beach Boys à Los Angeles en 2004.
les Beach Boys à Los Angeles en 2004. © Karl Walter / Getty Images North America / AFP
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A.D
Sorti dans les années 70, l'album compilation donne un second souffle au groupe américain. Ils en vendent des millions d'exemplaires aux Etats-Unis. 

Envie d'un été sans fin ? Les Beach Boys ont eu cette ambition aussi dans leur album de compilation Endless Summer. C'est l'histoire de cet album que raconte le Europe 1 Music Club.

Second souffle. Endless Summer compile les tous premiers tubes des Beach Boys, ceux des années 1962 à 1965. Après ces quatre années, le groupe change de maison de disques. L'opus sort dans les années 70 et donne, à l'époque, un second souffle à la formation puisqu'ils en vendent des millions aux Etats-Unis et trustent le haut du hit parade pendant 155 semaines. On trouve notamment Surfin' Safari, sorti en 1962 sur le tout premier album de Beach Boys. Celle-ci ne sera pas numéro 1 mais les garçons se font remarquer. Et dans ce morceau, on peut sentir toutes les graines qui vont faire leur succès : voix, ambiance. Mais ce n'est pas non plus leur climax. Ils ont une bonne marge de progression.

Des vaguelettes avec Chuck Berry. Les thèmes de l'époque sont une évidence : le surf, et bien sûr les surfeuses. Dans la compil', il y a aussi une belle place pour le rock. A l'époque, on est encore très Elvis Presley et le tout mélangé aboutit à la chanson Surfin USA. Une chanson qui fait l'éloge d'une quinzaine de spots, notamment en Californie, à Hawaï ou, plus étonnant, en Australie. Le titre a posé quelques problèmes lorsque Chuck Berry a écouté la chanson et a crié au copiage de Sweet little sixteen. A raison. Pourtant le petit génie des Beach Boys, Brian Wilson, était de bonne foi. Dans l'affaire, il s'est néanmoins fait doubler par son propre père à l'époque gestionnaire du groupe, qui, pour éviter tout procès avec Chuck Berry, a indiqué que c'était bien Chuck qui avait écrit paroles et musique. Chuck Berry a ainsi reçu les royalties sur la chanson pendant des années.

L'annonce du changement. Mais d'autres morceaux de la compilation amorcent le futur des Beach Boys, et notamment l'avènement de l'album Pet Sounds. Le titre In my room est tout en introspection, une chanson sur l'adolescence écrite par un mec de 21 ans. Le sujet est toujours léger mais le son est étoffé et le travail des chœurs sophistiqué. Même schéma sur Fun Fun Fun qui laisse présager ce que sera Good vibrations. A cette époque, Brian Wilson avait découvert les Beatles. Il est d'ailleurs prêt à autre chose, à changer de label. Pour gagner du temps et pour que sa maison de disques le laisse tranquille, il a balancé un flot de chansons devenues des chef-d'oeuvres mais qui n'étaient pour lui que des petites chansons écrites vite fait.

Émancipation. Il y a au total 20 chansons qui font de 2 à 3 minutes 30 sur cet Endless Summer. La dernière étant Help me Ronda, qui figurait sur l'album Beach Boys Today en 1965. Sur l'opus figure aussi I get around, l'une des plus connues du groupe. Ce titre est déterminant dans le timing puisque c'est au moment de l'enregistrer que Brian Wilson a osé virer son père. Cela ne l'a pas rendu moins fou, mais l'a affranchi en tant qu'artiste. Et c'est en 1966 que sortira leur très grand disque : Pet Sounds