Belgique : une vente de dessins d'Uderzo en Belgique suspendue après une plainte du dessinateur

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Albert Uderzo a porté plainte pour "abus" de confiance (photo d'illustration). © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP
Albert Uderzo a porté plainte pour abus de confiance concernant une vente aux enchères de dessins qui lui avaient été empruntés il y a quelques années.

Une vente aux enchères de dessins et planches d'Albert Uderzo, créateur d'Astérix avec René Goscinny, a été suspendue à Bruxelles après une plainte pour "abus de confiance" déposée par le dessinateur. "Ces dessins m'ont été empruntés vers 2012, je ne sais plus pourquoi. On me demande souvent mes premiers dessins pour écrire des livres", a expliqué samedi Albert Uderzo. "Je conteste évidemment cette vente."

Planches oubliées. La vente aux enchères, "Uderzo, des débuts en fanfare", consacrée à des dessins réalisés entre 1940 et 1963, était programmée le 17 décembre à Hôtel des ventes Lempertz de Bruxelles. Une plainte a été déposée mardi dernier à Neuilly-sur-Seine par Albert Uderzo pour "abus de confiance" concernant certains dessins et une enquête a été ouverte, a-t-on confirmé de source judiciaire. 

"Monsieur Uderzo dit que les planches ont disparu depuis 2012, ce qui est complètement faux, mais j'ai préféré suspendre la vente et attendre que la justice fasse son travail", a indiqué Alain Huberty, l'organisateur de la vente avec Marc Breyne. "Il y a trente ans, les dessinateurs ne récupéraient pas toujours les planches de bandes dessinées chez les éditeurs et certaines terminaient à la benne", a expliqué Alain Huberty. "Des gens qui travaillaient dans les maisons d'édition les récupéraient, plutôt que de les voir terminer à la poubelle".

Un "marché parallèle". "Aujourd'hui, toutes ces planches valent de l'argent et je vois affluer des plaintes, 'c'est à moi, c'est volé, etc.', même si sans l'intervention de ces personnes, les dessins seraient partis à la poubelle", a poursuivi l'expert en BD de la galerie Huberty & Breyne, qui précise qu'"en général, ces plaintes finissent toujours infondées". Mais Albert Uderzo juge pour sa part que "ce trafic d'originaux de bandes dessinés est devenu un marché parallèle trop copieux".