À Beaune, des polars pour faire le tour du monde

Ludivine Sagnier
Ludivine Sagnier fait partie des jurés de cette huitième édition © ALBERTO PIZZOLI / AFP
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Bruno Cras et B.V
La huitième édition du Festival international du film policier offre une sélection éclectique, aussi bien dans l'origine des films que dans les thèmes abordés.

Un cru réussi. Et très international. Le huitième Festival international du film policier de Beaune invite au voyage (et aux frissons) depuis la Bourgogne. Du Mexique à la Corée du Sud, en passant par l'Espagne, l'Italie, l'Autriche ou le Danemark, une vingtaine de pays sont représentés depuis mercredi, avant la remise des prix dimanche par le jury présidé par Sandrine Bonnaire.

L'occasion de voyager à travers un carrousel de paysages mais aussi de thèmes très différents : mafia, clandestins, chasse aux anciens nazis, trafic de drogue, combines politiques, monde des faussaires… En un mot : si les ingrédients habituels du genre sont toujours là (braquages, fusillades et autres bastons), le polar nous emmène bien au-delà.

L'argument policier, un prétexte. C'est le cas de What's in the darkness, premier film de la réalisatrice chinoise Yichun Wang. Elle s'était également fait une place à la Berlinale avec cette plongée dans la vie quotidienne d'un petit village dont la routine va être bouleversée par une affaire de viol et de meurtre d'adolescentes.

Le film semble nous embarquer dans une enquête pure et dure mais on comprend très vite que l'argument policier n'est qu'un prétexte pour nous parler apprentissage et découverte de la sexualité et du monde des adultes à travers le portrait d'une toute jeune fille fascinée par ce qui se passe autour d'elle. Un polar à la fois déroutant, original et attachant, qui a le mérite de sortir des sentiers battus.