Le wifi en sursis dans plusieurs bibliothèques parisiennes

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un moratoire sur les bornes wifi a été annoncé à l'université Sorbonne Paris III lors de la dernière réunion du comité hygiène et sécurité. Une décision qui intervient en plein débat sur la nocivité des ondes.

La décision concerne les bibliothèques Sainte-Geneviève, Sainte-Barbe, celle des Langues Orientales et le centre de documentation de la faculté de Censier. A l’occasion de la dernière réunion de son comité hygiène et sécurité, l'université Sorbonne Paris III a annoncé avoir mis en place un moratoire pour suspendre les bornes wifi qui fonctionnent dans ces lieux de recherche et qui permettent un accès à internet sans fil.

Depuis le lancement le 23 avril du Grenelle des ondes, consacré aux antennes relais et à la téléphonie mobile, la question des bornes wifi revient de plus en plus souvent sur le devant de la scène alors que le thème ne devait pas être abordé. La municipalité d'Hérouville-Saint-Clair dans le Calvados a également décidé de couper le wifi dans les écoles d'ici la fin de l'année.

"Le problème sanitaire (posé par les bornes wifi NDLR) est du même type que celui posé par la téléphonie mobile", assure Etienne Cendrier, porte-parole de l'Association Robin des toits. Dans les bibliothèques parisiennes, plusieurs employés se sont ainsi plaints de troubles de la mémoire ou du langage, de nausées, de vomissements ou encore de vertiges. Et ont mis en cause le wifi.

Les scientifiques restent sur cette question plus prudents. Pour Martine Hours, médecin épidémiologiste à l'Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité, d'une façon générale, "le wifi expose relativement peu" et essentiellement "au moment où il y a beaucoup de transferts de données". La mairie de Paris avait lancé une étude dans plusieurs bibliothèques municipales en 2007. Les mesures avaient indiqué des niveaux d'ondes électromagnétiques "de 80 à 400 fois inférieurs au niveau de référence le plus faible".