La Conquête : le film a été "préservé"

La Conquête sortira en salles le 18 mai.
La Conquête sortira en salles le 18 mai. © Emilie de la Hosseraie / Mandarin Cinéma
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Invité de Café Culture, Xavier Durringer s'est dit confiant à l'approche de la sortie de son film.

A quelques jours de la sortie de son film, La Conquête, qui retrace la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, Xavier Durringer a l'air soulagé. Invité de Café culture samedi, il a retracé les étapes qui l'ont mené, avec son équipe d'acteurs et de techniciens, à l'élaboration d'un film inédit, et encore tenu au secret.

Sarkozy a "changé les donnes"

Nicolas Sarkozy, expose au micro d'Europe 1 le cinéaste, a d'intéressant le fait qu'il ait "changé les donnes" en matière d'image politique. "Il a aboli la distance entre le citoyen et le politique, c'est-à-dire que la 'pipolisation', la surmédiatisation, la starification. Il a désacralisé l’image d’un homme qui était dans la volonté d’être président", développe Xavier Durringer, qui met en relief l'image d'un candidat à la présidentielle au langage et aux postures plutôt populaires, décomplexées.

"On est dans l’antichambre du pouvoir"par Europe1fr

"Le film livre le troisième langage, c'est-à-dire la zone d’intimité, ce qu’on ne connaît pas, une fois que les caméras sont coupées, de quelle manière les politiques s’organisent, comment ils se parlent, comment ils éteignent les feux, comment ils créent les choses", retrace ainsi Xavier Durringer.

Une équipe "sous pression"

S'il se sent aujourd'hui serein, le réalisateur se remémore toutefois les difficultés des premières heures. "Quand on a décidé, il y a trois ans et demi, de faire ce film, on ne savait pas si on allait pouvoir le monter financièrement, on ne savait pas quand il pourrait sortir", se rappelle-t-il. "Il s’avère qu’aujourd’hui, tout vient naturellement et que ça a l’air facile, alors qu’au début quand on a pris la décision de le faire, la pression était quand même terrible", décrit Xavier Durringer.

Le réalisateur remercie au passage la presse, qui, dit-il, "a préservé le film" en en parlant peu. Sur un sujet politique relativement épineux, ajoute-t-il, "on a une pression, une responsabilité". Et de conclure : "on n’est pas là pour lancer des boules puantes".

>> Retrouvez le mini-site consacré à La Conquête, un film Europe 1.