Laques japonaises, poteries amérindiennes, statuettes grecques ou khmères, photographies… Une partie des trésors du couturier Kenzo seront en vente mardi et mercredi.
L'exposition des 1.043 lots de la vente a lieu de samedi à lundi inclus à Drouot Montaigne, où se déroulera la vente menée par la maison Aguttes en trois vacations, le mardi après-midi, le mardi soir et le mercredi après-midi. La collection est estimée à un montant global de 1,5-1,8 million d'euros.
Les pièces les plus remarquables sont un cheval de bois de l'époque Han, vieux de 2.000 ans (estimation 80.000-100.000 euros), une statuette thaïlandaise de 600 grammes d'or massif du VIIe-IXe siècle (60.000-100.000), des statuettes de dames de cour d'époque Tang (15.000-20.000) ou des sculptures khmères.
Egalement rarissimes, des laques de type Negoro - la vaisselle de laque des moines zen - seulement visibles dans des musées (15.000- 20.000 euros pièce). La vente comprendra également une collection de kimonos, un prototype de paravent réalisé par Kenzo pour Baccarat, des parures océaniennes, des céramiques japonaises contemporaines, des statuettes kachinas d'Amérique dont certaines ont appartenu à l'écrivain André Breton. Du mobilier XXe, de la vaisselle, des vases, des photographies anciennes sont également proposés.
Le couturier Kenzo Takada, plus connu sous le nom et la marque de "Kenzo", avait annoncé en mars dernier avoir décidé de "tourner la page" et vendre sa collection d'objets d'art avant de quitter sa maison près de Bastille à Paris. "J'ai besoin de changement, de tourner la page", avait alors indiqué le couturier âgé de 70 ans.
Kenzo, qui a vendu il y a une dizaine d'années sa marque au groupe LVMH, affirmait qu'il "n'était pas collectionneur" mais s'était mis, en habitant dans sa maison, petit à petit à collectionner, de la porcelaine japonaise, des objets de Chine, de Thaïlande, d'Afrique.