Pierre Moscovici aurait "de bonnes chances" à Bruxelles

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La chancelière aurait levé ses objections à l'égard de la France ce weekend.

Candidat au poste de commissaire aux Affaires économiques et monétaires à Bruxelles, Pierre Moscovici aurait  de "bonnes chances" d'être choisi, d'après une source proche de l'ancien ministre de l'Economie citée lundi par l'agence de presse Reuters. Elle évoque des "indices concordants" à propos de cette nomination, qui suscitait jusqu'à présent des réticences en Allemagne. Selon le magazine 'Der Spiegel', Angela Merkel a désormais levé ses objections... Car Pierre Moscovici a d�" faire face à de nombreuses réticences de la part de Berlin, en raison notamment des difficultés de la France à atteindre ses objectifs en matière de déficit budgétaire. Parmi d'autres critiques sévères ces dernières semaines, le socialiste a été accusé par le quotidien 'Bild' d'avoir rendu l'euro "aussi mou que du brie français" Berlin lâche du lest Mais la chancelière allemande aurait donc lâché du lest vis-à-vis de Paris, après avoir obtenu samedi dernier à Bruxelles que son candidat pour la présidence du Conseil européen, le Premier ministre polonais Donald Tusk, occupe le poste. Donald Tusk, un libéral proche de la dirigeante allemande, présidera aussi les sommets de la zone euro, alors que son pays n'est pas membre de la monnaie unique, ce qui lui donne un pouvoir important, la Commission européenne ne faisant que proposer des recommandations ou des sanctions contre les mauvais élèves. La répartition des portefeuilles doit être annoncée dans les jours à venir par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, mais elle a été retardée par certains pays, qui, à l'image de la Belgique, n'ont pas encore désigné leur candidat. Une fois les portefeuilles distribués, les candidats devront encore franchir la barrière des commissions parlementaires compétentes du Parlement européen, qui ont déjà refoulé des posulants. Ensuite, le Parlement doit approuver la Commission dans son ensemble lors d'un vote d'investiture, ce qui revient de facto à un droit de vetopolitique si un commissaire est jugé incompétent.