Pacte de stabilité : Manuel Valls demande de la souplesse

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www.boursier.com , modifié à
Compte tenu de la faible coissance et de l'inflation très basse, le Premier ministre demande à Bruxelles de se montrer indulgente sur les objectifs de réduction du déficit.

Alors que l'activité peine à redémarrer, le Premier ministre Manuel Valls espère que la Commission européenne fera preuve de souplesse en ce qui concerne la réduction des déficits. "Nous constatons, en France et en Europe (...) une croissance et une inflation trop faibles", a-t-il souligné ce jeudi matin sur RTL. "Il faut (donc) pour la mise en oeuvre du pacte de stabilité (...) plus de flexibilité. L'Europe doit accompagner les politiques que mènent les gouvernements", a fait valoir le Premier ministre. Objectif de déficit non tenu ? Dans son programme de stabilité transmis à Bruxelles en avril dernier, Paris s'est engagé à ramener son déficit public à 3% du produit intérieur brut d'ici 2015, après 3,8% cette année. Parallèlement, Bercy vise une croissance de +1% en 2014 avant +1,7% l'an prochain. Ces perspectives sont toutefois jugées optimistes par la plupart des organismes internationaux. Bruxelles estime par exemple que le déficit se situera à -3,4% à la fin de l'an prochain, après -3,9% en 2014. Dans tous les cas, la France ne renoncera pas aux baisses d'impôts annoncées pour rentrer dans les "clous", a promis Manuel Valls. Angela Merkel se montre flexible Le mois dernier, la Chancelière allemande Angela Merkel s'est également dite favorable à une utilisation "souple" du pacte de stabilité, afin de soutenir l'objectif croissance. En revanche, elle a exclu la possibilité d'assouplir les termes mêmes du pacte. Il "offre d'excellentes conditions (...) avec d'un côté des garde-fous et des limites claires, et de l'autre de nombreux instruments permettant cette flexibilité", avait-elle déclaré. Pour mémoire, si la croissance se détériore de manière imprévue, le pacte prévoit que des �?tats membres dont le déficit public dépasse 3% puissent bénéficier d'un délai supplémentaire pour le combler, à condition d'avoir consenti les efforts structurels nécessaires. Reste que la France a déjà obtenu deux années de plus pour remplir ses objectifs.