Les jeunes, classe d'âge la plus pauvre de France

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www.boursier.com , modifié à
Le rapport annuel du Secours Catholique met en avant cette catégorie de la population particulièrement touchée par la crise...

"Les jeunes subissent de plein fouet la crise économique et sociale, ils sont plus diplômés, plus qualifiés que les générations précédentes mais paradoxalement plus précaires"... Le rapport annuel du Secours Catholique publié ce matin montre que la pauvreté gagne encore du terrain, l'association ayant reçu 1.492.000 personnes en 2010, soit une hausse de 2,3% par rapport à l'année précédente avec une situation particulièrement préoccupante chez les 18-25 ans... Dans son rapport, le Secours Catholique a dressé la typologie des jeunes en difficulté, à commencer par ceux en extrême précarité, qui représentent 17% des 18-25 ans rencontrés à l'association. "Ce sont en majorité des hommes, en provenance d'Europe de l'Est et d'Afrique subsaharienne, arrivés depuis peu en France et n'ayant pas encore de titre de séjour", note le rapport. "Les jeunes en recherche d'emploi, étudiants, ou en formation" (21%) est l'une des catégories les plus représentées au sein du Secours Catholique. Ils "ne peuvent bénéficier d'un soutien familial suffisant. Ils ont d'énormes difficultés à accéder à un logement stable. L'association reçoit également une part importante de jeunes travailleurs (14%), souvent sous contrat précaire. Ils "sont encore très fragiles et ont du mal à stabiliser leur vie, malgré un bon niveau de formation", souligne le rapport qui mentionne également la présence de jeunes familles françaises (17%), souvent avec un emploi et une famille qui peuvent les soutenir. Mais "un accident de vie peut les faire basculer dans la pauvreté". Enfin, le Scours Catholique recense 22% de jeunes mères bénéficiaires du RSA et 9% de jeunes familles étrangères. Au cours des dix dernières années, le Secours Catholique a noté certaines évolutions notables dans la composition des jeunes précaires. La part des jeunes étrangers d'abord. Elle est passée de 16% en 2000 à 30% en 2010. Le nombre de jeunes au chômage est aussi en nette progression (+7 points) alors que le niveau de formation a augmenté (+2 point pour le supérieur). Les auteurs du rapport s'interrogent : "en définitive, ce rapport ne peut apporter des réponses, mais il montre la nécessité d'investir de manière spécifique cette catégorie de personnes qui porte en elle l'avenir de notre société. Cette préoccupation sera-t-elle présente dans la campagne électorale ?"...