Le déficit commercial de la France s'est creusé à 5,38 milliards d'euros en juin

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"A mi-année, nous sommes au niveau le plus bas depuis 2010", se félicite la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Fleur Pellerin.

Le déficit commercial de la France s'est creusé à 5,38 milliards d'euros en juin, selon les statistiques CVS/CJO publiées jeudi par les Douanes. Il se compare à un déficit revu en hausse à 5,13 milliards d'euros pour le mois de mai, alors qu'il avait été annoncé à 4,87 milliards en première estimation. Le déficit cumulé sur l'ensemble du premier semestre s'élève à 29,2 milliards d'euros contre 30,7 milliards un an plus tôt. Les exportations en hausse Pour juin, les Douanes font état d'une hausse de 2,2% des importations, à 42,1 milliards d'euros. Dans le même temps, les exportations ont progressé de 1,8% à 36,7 milliards, un plus haut depuis avril 2013. Le déficit des seuls produits manufacturés s'est élevé à 4,0 milliards contre 3,0 milliards en mai, en raison ses importations plus fortes de produits chimiques et pharmaceutiques, d'automobiles, dont les ventes ont augmenté en juin, et d'équipements industriels (mécaniques et électriques). Les ventes d'Airbus (30 appareils) ont représenté 2,51 milliard d'euros sur le mois contre 1,48 milliard en mai (21 appareils). Par zones géographiques, le déficit avec les pays hors Europe est resté globalement stable (-3,43 milliards contre -3,44 milliards) mais celui avec les autres pays de l'Union européenne s'est nettement creusé à 3,43 milliards (contre -2,80 milliards). Avec la seule zone euro, il s'est inscrit à 3,67 milliards contre 3,44 milliards. Satisfecit de Fleur Pellerin Le déficit commercial français s'établit donc à un peu moins de 30 milliards d'euros pour le premier semestre 2014. Un chiffre commenté jeudi dans les colonnes du 'Figaro' par la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur. "A mi-année, nous sommes au niveau le plus bas depuis 2010", explique Fleur Pellerin. "Hors énergie, il a atteint neuf milliards. Pour mémoire, il était de 17 milliards à mi-2011, c'est un progrès considérable." Elle impute notamment ce résultat à des importations peu dynamiques, en réduction d'environ 1,0% du fait du recul du prixde l'énergie, mais juge que la situation est encore loin d'être satisfaisante, avec des exportations encore faibles. Pour Fleur Pellerin, la principale force de la France réside encore dans l'aéronautique et le spatial, la chimie, les parfums et cosmétiques, en hausse par rapport à 2013, et dans le redémarrage de l'automobile.