La Grèce peine toujours à former un gouvernement

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www.boursier.com , modifié à
La gauche radicale arrivée en deuxième position aux élections législatives doit former ce gouvernement...

La Grèce parviendra-t-elle à accoucher d'un gouvernement de coalition ? Alors que les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) arrivés en tête des élections législatives (18,85%, 108 députés) ont renoncé hier soir à former un gouvernement d'union , c'est au tour de la gauche radicale de s'y atteler... La gauche radicale, hostile aux mesures d'austérité imposées par l'UE et le FMI est arrivée en deuxième position aux urnes (16,8% des voix, 102 élus). Elle a refusé lundi de former un gouvernement avec le ND, qui à l'inverse, soutient la mise en oeuvre des plans exigés en échange de l'aide financière internationale. "Il ne peut y avoir de gouvernement de salut national puisque la signature de M. Antonis Samaras (chef de file de ND) n'a pas apporté le salut mais provoqué une tragédie", a déclaré Alexis Tsipras, chef de file de la coalition Syriza, d'après les propos rapportés par Reuters. "Nous voulons créer un gouvernement des forces de gauche afin d'échapper à ce renflouement qui nous conduit à la banqueroute", a-t-il ajouté. La tâche pour la gauche radicale - qui doit réunir une majorité de 151 députés - s'annonce aussi difficile que pour les conservateurs... Les communistes du KKE, qui comptent 26 élus, ont annoncé dès dimanche qu'ils ne participeraient à aucun gouvernement. De leur côté, les Grecs indépendants, nouvelle formation dissidente de droite créditée de 33 sièges, ont exclu de négocier tant avec les conservateurs qu'avec la Coalition de gauche radicale. Enfin, une alliance avec les socialistes du Pasok (41 élus) qui ont soutenu les plans d'austérité aux côtés des conservateurs du ND semble improbable. Pourtant, la Grèce doit faire vite... D'après trois responsables du ministère des Finances interrogés par Reuters, le pays pourrait se retrouver à court de financements d'ici la fin du mois de juin en l'absence d'un gouvernement apte à négocier une nouvelle tranche d'aide avec l'UE et le FMI. En cas d'échecs des négociations, de nouvelles élections pourraient se tenir dans le pays. Une révision des termes du plan de renflouement du pays pourrait aussi être envisagée, en étalant par exemple les mesures d'austérité prévues sur trois ans au lieu de deux. Cette dernière option ne fait cependant pas l'unanimité au sein de la zone euro...