"C'est toujours mieux que d'être enfermé dans neuf mètrescarrés et de n'être en contact avec personne". L'ex-trader de la Société générale Jérôme Kerviel est sorti de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), après avoir obtenu la semaine dernière un placement sous surveillance électronique. Condamné à cinq ans de prison dont trois ferme pour une perte record en 2008, il pourra quitter son domicile de 7 heures à 20h30 chaque jour pour exercer une activité professionnelle. Il a trouvé un poste de consultant dans une société de conseil en logiciels informatiques. "Le combat, il continue" "Super heureux" à sa sortie, Jérôme Kerviel, 37 ans, a aussi indiqué que son "combat" allait se poursuivre, alors qu'il est toujours sous le coup d'une procédure qui doit déterminer le préjudice financier présumé de la banque et le montant des dommages imputables à l'ancien trader après que la Cour de cassation a cassé la décision initiale sur ce plan. Par ailleurs, une information judiciaire pour faux, usage de faux et escroquerie au jugement est ouverte à la suite de plaintes de l'ex-trader contre son ancien employeur. "Je vais plus que jamais continuer ce combat-là, il y a de nombreux fronts qui sont engagés. Le combat, il continue, j'ai envie de dire qu'il commence", a déclaré Jérôme Kerviel, à la presse à sa sortie de détention. De nouvelles comparutions "L'affaire Société générale" se poursuit également puisque, en plus des plaintes qu'il a lui-même déposées, il devra à nouveau comparaître pour le volet civil de sa condamnation. La Cour de cassation a confirmé fin mars sa condamnation pénale pour abus de confiance, faux, usage de faux et introduction frauduleuse de données dans un système de traitement automatisé, mais cassé les dispositions de l'arrêt l'obligeant à payer 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts à la Société générale.