Bruxelles condamne Servier à verser 331ME pour abus de position dominante

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www.boursier.com , modifié à
Les laboratoires ont empêché l'entrée de fabricants génériques, capables de concurrencer le médicament Périndopril.

C'est confirmé : la Commission européenne a infligé une amende de près de 331 millions d'euros aux laboratoires Servier, pour avoir entravé l'arrivée de génériques sur le marché de son médicament Périndopril, comme le laissait entendre le quotidien 'Les Echos'. Cinq autres fabricants ont également été épinglés (Niche / Unichem, Matrix, Teva, Krka et Lupin). Au total, le montant réclamé par Bruxelles s'élève à 427,7 millions d'euros. Abus de position dominante La Commission européenne reproche notamment aux laboratoires Servier d'avoir acheté les brevets indispensables à la création de ce médicament, pour empêcher la concurrence de se faire une place sur le marché. Par ailleurs, Servier n'a pas hésité à verser de l'argent - des dizaines de millions d'euros, selon l'organe exécutif européen - aux fabricants de génériques, afin qu'ils renoncent à venir sur son terrain. L'un d'entre-eux "a reconnu qu'il se faisait 'acheter son désintérêt pour le Périndopril'. Un autre a insisté sur le fait que 'tout règlement à l'amiable requerra des sommes importantes', qu'il qualifiait également de 'masse de billets'", raconte Bruxelles. D'autres condamnations Rappelons que Lundbeck a été condamné à une amende d'environ 100 millions d'euros l'an dernier en 2013 pour des faits similaires. Le danois était en effet accusé d'avoir empêché l'entrée de génériques sur le marché. Il s'agissait de l'une des premières sanctions prononcée, suite au lancement en 2009 d'une enquête sur les accords dits de "pay-for-delay" conclus entre le fabricant d'un médicament et le producteur du générique de la même molécule.