Bilan sévère de l'UFC sur les mutuelles étudiantes

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www.boursier.com , modifié à
L'association, qui a reçu plusieurs plaintes d'étudiants, a mené l'enquête...

Rentrée universitaire oblige, l'UFC Que-Choisir s'est penchée sur les mutuelles étudiantes, et dresse un "constat calamiteux sur le fonctionnement de ces organismes privés investis d'une mission de service public". L'association a reçu plusieurs plaintes d'étudiants, et a mené l'enquête... Elle dénonce en premier lieu l'opacité dont sont victimes les étudiants, le plus souvent mal renseignés sur le fonctionnement d'une mutuelle. Ainsi, alors que certains organismes privés distribuent en plus de la sécurité sociale étudiante obligatoire des options commerciales (complémentaire santé, assurance habitation ou automobile, banque, etc.), seuls 37% ne savent pas qu'elles sont facultatives. Appels dans le vide... L'association dénonce surtout l'efficacité des mutuelles : "le tiers des nouveaux inscrits dans les études supérieures attend plus de 3 mois sa carte Vitale, et ne peut donc, pendant ce temps, bénéficier du tiers payant", notent les auteurs de cette enquête. Et pour ceux qui tentent de se renseigner, le téléphone sonne souvent dans le vide, puisque seuls 45% des appels aboutissent à la LMDE, la principale mutuelle étudiante. Certaines pratiques sont également irrégulières, avec des clauses abusives dans les contrats de complémentaires santé de toutes les mutuelles étudiantes. Enfin, les frais de gestion des mutuelles sur leur mission de sécurité sociale "ont représenté pas moins de 93 millions d'euros en 2011, soit 13,7 % des prestations versées", note l'UFC, précisant que c'est trois fois plus que l'assurance maladie. "Comment ne pas s'en indigner quand on sait que c'est la collectivité qui supporte ces frais ?" s'interroge l'association...