Les Bleues ont des rêves de finale

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COUPE DU MONDE - L’équipe de foot féminine affronte les Etats-Unis en demi-finale, mercredi à 18h.

Il y a encore quelques semaines, personne ne s’intéressait aux performances. Samedi soir, un peu plus d’un million de spectateurs ont regardé le quart de finale face à l’Angleterre, gagné par les Bleues (1-1, 4-3 t.a.b). Ils étaient même plus de trois millions scotchés devant leur écran pour voir la très stressante séance de tirs au but. Mercredi, l’équipe de France féminine remet ça. Cette fois, elle devra affronter les Etats-Unis, une des clientes au titre mondial. Europe1.fr a passé à la loupe leurs chances d'accéder à la finale.

Une montée en puissance. Leur place dans le dernier carré ne relève pas du miracle mais récompense bien un long travail de préparation. Dans les colonnes de France Football, l’ancienne gardienne internationale, Sandrine Roux, résume très bien cette progression régulière depuis plusieurs années : "j’étais à côté de l’observateur suédois pendant le match contre l’Allemagne. Malgré la défaite (4-2), il était impressionné par le niveau de jeu. Par rapport à l’Euro 2009, il ne reconnaissait pas du tout les Bleues". Après une victoire compliquée lors du premier match contre le Nigéria (1-0), les filles de Bruno Bini ont enchaîné par une démonstration face au Canada (4-0). Et le niveau de jeu proposé samedi contre l’Angleterre laisse espérer le plus fou à leurs supporters.

Une volonté d’acier. Leur philosophie est simple : ne jamais abdiquer. Même menées 1-0 à quelques minutes de la fin par l’Angleterre en quart de finale, elles n’ont jamais renoncé. Même abnégation près l’échec de Camille Abily dans la séance de tirs au but. Lors de l’Euro 2009, les Françaises s’étaient inclinées aux tirs au but en quarts de finale contre les Pays-Bas. Cette année, elles sont plus fortes mentalement et elles devraient encore le montrer face aux Etats-Unis.

Un groupe très uni. La mésaventure contre l’Allemagne (défaite 4-2) en poules n’a fait que renforcer le groupe. A deux reprises, elles ont réduit la marque. A deux reprises, on a pu voir une réelle entente au sein de cette équipe. Si elles sont a priori moins fortes sur le papier que les joueuses américaines, les filles de Bruno Bini ont promis de ne rien lâcher. En s’appuyant sur un très bon physique, les Bleues seront, comme à leur habitude, solidaires derrière. Après, un petit coup de génie de Gaëtane Thiney ou de Marie-Laure Delie pourrait faire le reste…

Rien à perdre. Avec leur victoire en quart de finale et la défaite surprise de l’Allemagne au même stade contre le Japon, les Françaises sont directement qualifiées pour les JO de Londres en 2012. Elles ne sont jamais allées aussi loin dans un Mondial. Elles n’ont donc plus rien à perdre. Un avantage que ne connaissent pas les Etats-Unis. Déjà titrés à deux reprises lors d’une Coupe du monde, les Américaines sont les grandes favorites de cette demi-finale. Un statut peut-être un peu compliqué à assumer…

De nombreux soutiens. Après leur victoire, la ministre des Sports, Chantal Jouanno a pris son téléphone pour les appeler en personne. Les jours suivants, leur entraîneur, Bruno Bini, a reçu de très nombreux messages de soutien du monde sportif français. Mardi, son homologue Laurent Blanc a également tenu à lui adresser un petit mot. "J'ai suivi avec attention et, surtout, avec plaisir, leurs performances et je félicite chaleureusement les joueuses et le staff pour ce qu'ils ont déjà réalisé". Et de conclure : "On est tous derrière elles, allez les Bleues !"