"Une part de rancune chez Villepin"

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Hélène Favier , modifié à
VIDÉO - L’ex-numéro un du PS, François Hollande a dénoncé mardi "le climat délétère" de la rentrée.

"Je n’ai jamais connu une rentrée aussi abrasive, aussi dangereuse, capable de créer des conflits nombreux", a estimé, mardi matin sur Europe 1, François Hollande, dénonçant un "climat délétère" après l’expulsion de camps de Roms.

Le "malaise" de Grenoble

Selon l’ex-numéro un du PS, Nicolas Sarkozy devrait prendre rapidement la mesure de cette rentrée qui s’annonce explosive : "Je ne parle pas non seulement du dossier des retraites, d’un ministre lesté par les affaires ou des mesures de rigueur qui s’annoncent, je parle aussi et surtout du malaise créé par le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy", a-t-il assené faisant référence aux mesures sécuritaires annoncées en juillet par le président.

"Les Roms n’ont pas à être stigmatisés", a poursuivi François Hollande estimant que, sur ce dossier, "la charge doit être partagée" avec la Roumanie. "La solution est dans l’Europe", a-t-il insisté.

"La rancune" de Villepin

Invité à réagir sur les propos de Dominique de Villepin (UMP) - pour qui la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy est une "tache de honte sur le drapeau français" - François Hollande a voulu marquer sa différence avec l'ancien Premier ministre : "Il y a chez Dominique de Villepin une part de conscience personnelle et une part de rancune personnelle", a-t-il analysé.

Royal parle d'un effet "boomerang"

Un peu plus tôt, un autre ténor du parti socialiste, Ségolène Royal, a également jugé que la politique sécuritaire revient comme un "boomerang" sur Nicolas Sarkozy.

"Cela culmine dans la leçon que vient de lui donner le pape", devant les "caméras du monde entier", a-t-elle ajouté. Pour la présidente PS de Poitou-Charentes, qui s'exprimait sur France 2, c'est une "humiliation pour la France" et il est temps que le président de la République se ressaisisse et devienne président de la République française".

Le silence d'Aubry

Après un silence de plusieurs mois, les socialistes ont repris, ce week-end, l’offensive médiatique dénonçant à plusieurs reprises la politique sécuritaire du gouvernement. Ces déclarations peinent pourtant à masquer l'absence de Martine Aubry, la première secrétaire du parti, sur ce dossier.