Sarkozy prône l’agriculture durable

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Au Salon de l’agriculture, le chef de l’Etat a annoncé des mesures d’aides au monde paysan.

L'agriculture durable. Voilà l’une des principales solutions prônées par Nicolas Sarkozy pour sortir l’agriculture de la très grave crise qu’elle traverse depuis plusieurs années. Le président de la République a vanté les mérites de ce modèle lors de sa visite au Salon de l’agriculture samedi. Le chef de l’Etat, qui avait préféré faire l’impasse sur l’ouverture de la manifestation, s’est rattrapé en arrivant Porte de Versailles à 08h30, soit une heure avant l’ouverture au public.

Après avoir arpenté les travées du salon, admirant et flattant les animaux exposés, le chef de l’Etat a participé à une table ronde très attendues par les acteurs du secteur. En réponse aux attentes des agriculteurs, qui réclament notamment un allègement des contraintes environnementales qui les handicapent souvent par rapport à leurs concurrents européens, Nicolas Sarkozy a donc parlé "agriculture durable ".

800 millions supplémentaires

"Il faut que nous changions les méthodes de mise en oeuvre des mesures environnementales dans l'agriculture", a affirmé le président de la République. Il a précisé que les ministres de l'Agriculture Bruno Le Maire et de l'Ecologie Jean-Louis Borloo allaient réfléchir à la question. Il a demandé aux deux ministres de "tenir, dès la semaine prochaine, un premier groupe de travail autour d'une nouvelle méthode d'analyse des mesures environnementales en agriculture". Cette méthode sera articulée "autour de trois axes: une analyse comparée avec ce qui se fait chez nos partenaires européens, une étude d'impact économique et social (...) sur les filières françaises et un chiffrage du bénéfice attendu pour la société".

"C'est parce que que je suis conscient de cette situation (de crise des agriculteurs) que j'ai voulu venir au salon. Bien sûr, aller saluer les stands les éleveurs, les producteurs, ça fait partie de la tradition, du folklore, c'est sympathique, j'aime beaucoup ça (...) Mais enfin, ce n'est pas au nombre de mains serrées qu'on va résoudre les problèmes des agriculteurs", a lancé le chef de l'Etat.

Le président de la République a également annoncé qu'il donnait son accord pour une augmentation de 800 millions d'euros des prêts bonifiés des banques en faveur des agriculteurs en difficulté, précisant que la prise en charge pour l'Etat des intérêts bancaires de cette enveloppe supplémentaire sera de 50 millions d'euros.