Retour au franc : le FN persiste

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Le Front national, qui prône la sortie de l'euro, a dénoncé mardi l'évaluation par l'Institut Montaigne du coût du retour au franc, y voyant un "grossier travail de propagande libérale".

"Truffée d'incohérences, proposant une analyse statique ne tenant pas compte du projet présidentiel de Marine Le Pen, cette note s'assimile à une véritable entreprise de désinformation et constitue un relais des arguments les plus éculés de Nicolas Sarkozy et de l'UMP", déclare dans un communiqué le directeur stratégique de la campagne présidentielle de Mme Le Pen, Florian Philippot.

"Propagande"

Dans une évaluation publiée mardi dans Les Echos, l'Institut Montaigne, think tank libéral, affirme que le retrait de la France de la zone euro "entraînerait la destruction de 6 à 19% de la richesse nationale à un horizon de 10 ans" et "plusieurs dizaines, voires plusieurs centaines de milliers d'emplois seraient supprimés dès la première année". Par ailleurs, le retour au franc nécessiterait de produire de nouvelles pièces et billets, pour un coût évalué par le think tank à "environ deux milliards d'euros".

"Ce grossier travail de propagande libérale a déjà trouvé sa place: la poubelle", affirme M. Philippot en soulignant que l'alliance entre Les Echos et l'Institut Montaigne, "c'est l'alliance naturelle entre deux figures du grand patronat intimement liées à Nicolas Sarkozy" avec "Bernard Arnault, PDG de LVMH et propriétaire des Echos" et "Claude Bébéar, fondateur de l'Institut Montaigne et incarnation même du très grand patronat français".