Pas d'anchois mais des euros pour les pêcheurs français

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Bruxelles a finalement refusé mercredi soir d'autoriser la réouverture de la pêche à l'anchois avant juillet 2008 dans le Golfe de Gascogne. Le ministère français de la Pêche a proposé un plan d'accompagnement de 15 millions d'euros de crédits nationaux et européens à ses pêcheurs d'anchois. De leur côté, les pêcheurs, déçus, n'excluent pas de nouvelles actions.

Malgré leurs protestations, les pêcheurs d'anchois français n'ont pas eu gain de cause. Bruxelles n'est pas revenue en arrière, la pêche à l'anchois restera fermée cette année. Pour la Commission européenne, il n'y a plus assez d'anchois dans le Golfe de Gascogne et il faut donc préserver les ressources. La France, elle, demandait la mise en place d'un quota de 3 à 4.000 tonnes de poisson pour que ses pêcheurs puissent travailler. Du coup, le ministère de l'Agriculture va débloquer 15 millions d'euros d'aide. "Après la décision négative de la Commission européenne, Michel Barnier (ministre de la Pêche) met en oeuvre la solidarité nationale avec les pêcheurs", lit-on dans un communiqué de son ministère pour qui "cette décision est difficilement compréhensible". Ce plan "en accord" avec le Premier ministre comprend des mesures destinées "à soutenir la pêcherie". Il se déclinera autour de trois axes dont "l'indemnisation des professionnels de la pêche dans le cadre de la mise en oeuvre d'un arrêt biologique temporaire de la pêche de l'anchois". Le plan prévoit également une "sortie volontaire de flotte pour les professionnels qui le souhaitent et un plan de sauvetage et de modernisation de la flotte des anchoyeurs qui sera coordonné avec le plan national de sauvetage et de restructuration", précise le communiqué. Le ministre a demandé aux préfets "de bien vouloir déclencher les dispositifs de prise en compte des situations financières difficiles de certains professionnels", ajoute le texte. Michel Barnier a par ailleurs invité les élus et les représentants des professionnels de la pêche à participer vendredi à une réunion de travail avec les membres de son cabinet. Il a demandé à la Commission européenne "l'élaboration et la mise en oeuvre d'un véritable plan communautaire de gestion de l'anchois dans les plus brefs délais"."Ce plan permettra d'assurer la nécessaire protection de la ressource et le maintien de l'activité durable de cette pêcherie dans le Golfe de Gascogne", précise le communiqué. De leur côté, les pêcheurs d'anchois n'excluent pas de nouvelles actions. La pêche à l'anchois est le véritable poumon économique de trois ports français, La Turballe dans la Loire-Atlantique, Les Sables-d'Olonne et Saint-Gilles-Croix-de-Vie en Vendée.