Législatives : une abstention record

Au premier tour, le taux de participation était de 21,06% à midi.
Au premier tour, le taux de participation était de 21,06% à midi. © REUTERS
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AW avec agences , modifié à
Près de 44% des électeurs ne se seront pas rendus aux urnes dimanche, selon les instituts de sondage.

L'abstention au second tour des élections législatives atteindrait plus de 44%, dimanche soir, selon plusieurs instituts de sondages. Selon une estimation CSA pour BFM TV-RMC-20Minustes-Itélé, elle atteindrait 44%. Selon une autre estimation TNS Sofres/Sofra, elle atteindrait 44,5%.

Le taux de participation s'élevait à 46,42%, à 17h en métropole, soit près de deux points de moins qu'au premier tour. Au premier tour la semaine dernière, la participation à la même heure était de 48,31% en métropole.

La semaine dernière, la participation globale (métropole et outre-mer) avait été la plus faible de tous les scrutins législatifs sous la Ve République, avec une abstention de 42,77%. Si cette tendance se confirme, on se dirige vers un nouveau record d'abstention pour un second tour des législatives.

En 2007, la participation avait été de 49,58% à 17h au second tour, pour un taux définitif de 60,30%.

Les Alpes-Maritimes lanterne rouge

C'est dans les Alpes-maritimes que l'on aurait le moins voté (35,45%), à peine plus d'un électeur sur trois s'étant déplacé avant 17h. Mais dans ce département, beaucoup de bureaux de vote fermaient à 20h.

Les autres taux de participation les plus bas sont enregistrés en Alsace, dans le Bas-Rhin (36,14%), et en Seine-Saint-Denis (37,95%). Dans ce département il est vrai, un seul candidat reste en lice pour le second tour dans cinq circonscriptions, une configuration peu motivante pour les électeurs.

En Ile-de-France, la participation est partout inférieure à la moyenne nationale, la Seine-et-Marne étant le département le plus civique (44%). A l'inverse, l'Auvergne paraît être la région où l'on a le plus voté. C'est vrai notamment dans le Cantal (59,5%), le département français où la mobilisation a été la plus forte.

En Rhône-Alpes, la participation est partout inférieure à 50%, et particulièrement basse en Haute-Savoie (38,18%).

La palme pour les Midi-Pyrénées

En Midi-Pyrénées, on a davantage voté qu'ailleurs en moyenne, avec des taux supérieurs à 50% dans le Gers, le Tar-et-Garonne et le Tarn. Très faible mobilisation en revanche en Haute-Garonne (39,44%) où, il est vrai, tous les bureaux de vote fermaient à 20h.

Outre-mer, les Martiniquais se sont davantage déplacés (38,97% contre 33,09%). Même chose en Polynésie, où la participation a atteint 53,98%.

A La Rochelle, l'un des points chauds du scrutin, Ségolène Royal et son rival, le socialiste dissident Olivier Falorni, ont passé la journée à serrer des mains dans des bureaux de vote pour tenter jusqu'au bout de conquérir les électeurs. Mais moins d'un électeur sur deux (48,69%) avait toutefois voté à 17h dans l'ensemble du département des Charente-maritime.