Le Nouveau Centre au bord de l'implosion

© Reuters
  • Copié
Fabienne Cosnay , modifié à
Les pro-Sarkozy contre les pro-Modem s’affrontent samedi. Le Congrès s’annonce houleux.  

Au Nouveau Centre, l’heure est au règlement de comptes. Le parti tiendra samedi un congrès extraordinaire qui s’annonce explosif entre d’un côté, les partisans de Nicolas Sarkozy et de l’autre, ceux de François Bayrou. Les ténors du parti, Jean-Christophe Lagarde, François Sauvadet et Maurice Leroy, chercheront, eux, à affaiblir le président du Nouveau Centre, Hervé Morin.

Trois motions soumises au vote

Les 8.000 militants du parti de centre droit sont appelés à faire leur choix pour la présidentielle, après le retrait d’Hervé Morin et son ralliement à Nicolas Sarkozy. Trois motions seront soumises au vote des militants. La première, portée par Hervé Morin, appelle à soutenir Nicolas Sarkozy. La deuxième, défendue par le député de la Somme Olivier Jarde, appelle aussi à rallier le chef de l'Etat, sans toutefois défendre la stratégie d'une candidature centriste prônée par Hervé Morin pendant des mois.

La troisième, portée par le président des jeunes centristes, Jeremy Coste, appelle à soutenir François Bayrou. Le président de l'Alliance centriste, Jean Arthuis, a d’ailleurs assuré vendredi qu'une vingtaine de sénateurs lanceraient "dans les jours qui viennent" un appel en faveur du candidat du MoDem.

L’heure des règlements de comptes pour Morin

De leur côté, les ténors du parti - les ministres François Sauvadet et Maurice Leroy et le numéro 2 du mouvement Jean-Christophe Lagarde, semblent déterminés à régler leurs comptes d’Hervé Morin. Dans une lettre aux militants, ils dénoncent l'échec de la "stratégie personnelle" du président du Nouveau Centre.

"L'audience anecdotique de cette campagne", ouvrant "la porte à la raillerie" (...) nous a fait assimiler à un score marginal (moins d'1% d'intention de vote, ndlr) ne pouvant résumer un parti qui compte une quarantaine de parlementaires et des milliers d'élus locaux", dénoncent-ils, remettant clairement en cause la légitimité d’Hervé Morin à la tête du parti. La question de la présidence du parti n'est pas à l'ordre du jour samedi, mais sera posée à l'automne, lors du prochain congrès", a prévenu François Sauvadet.