La France peut-être en danger financièrement juge Baroin

François Baroin est l'invité du Grand Rendez-Vous.
François Baroin est l'invité du Grand Rendez-Vous. © Europe1
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Damien Brunon , modifié à
RECAP' - Le député UMP et maire de Troyes, François Baroin, était l’invité du Grand Rendez Vous.

“La France n’est pas en danger financièrement, mais elle peut l’être si François Hollande ne va pas vite sur ce pacte de compétitivité", a expliqué François Baroin, lors de l’interview dominicale du Grand Rendez Vous. "La France est aujourd’hui un pays qui est comparé à un pays du Sud, mais avec deux ans de retard sur la baisse du coût du travail. Au Portugal, ils ont baissé le coût du travail de 6%, ils commencent à se redresser”, a ajouté le député UMP. “Le pacte de responsabilité, il ne faut pas attendre, il faut le faire tout de suite", a-t-il asséné.

Gel des salaires des fonctionnaire

Interrogé sur le désir prêté à Vincent Peillon de geler la salaire des fonctionnaires, François Baroin s'est montré vindicatif. "Vous n’allez pas faire payer aux fonctionnaires le poids de la réduction du déficit et de la dette publique", s'est-il exclamé. "Lorsque nous avons fait la règle du un sur deux, nous avons offert 50% de bonification, ce qui permettait de répondre à la promesse de Nicolas Sarkozy en réduisant le nombre de fonctionnaire et en même temps, ils étaient mieux payés”.

Boycott aux JO ?

“Est-ce que le boycott est la bonne solution ? La réponse est non”, a tranché le maire de Troyes. “Sur les problématiques de manifestations sportives, chacun exprime ce qu’il a à exprimer. Poutine sait très bien ce que nous pensons de la nécessité de protéger les libertés individuelles et publiques. Mais il y a déjà eu un boycott dans les années 80 (...) et ceux qui ont boycotté l’ont regretté”, a-t-il ajouté.

Hollande chez Google

Interrogé sur la visite prochaine de François Hollande aux Etats-Unis dans la Silicon Valley chez Google, François Baroin a jugé que le président avait "raison" d'aller rencontrer l'entreprise. Il a néanmoins rappelé, de part son expérience sur les négociations sur la régulation de la finance au niveau mondial, qu'il serait très difficile d'enrayer l'hégémonie de Google. "Quand vous parlez de régulation à des gens qui sont d'inspiration ultra-libérale, vous avez vraiment l’impression d’utiliser un gros mot. Ca prendra beaucoup de temps et ça ne peut se faire qu’avec l’accompagnement des autorités américaines”, a expliqué le maire de Troyes.

Baroin demande de l'apaisement

"Ce n’est pas faire de l’opposition systématique que de constater que la façon dont le gouvernement et le président de la République ont abordé les questions de société n’ont fait que troubler les valeurs. En tout cas, je pense qu’il faut de l’apaisement", a détaillé François Baroin, alors questionné sur le fait que l'opposition ne recueillait pas nécessairement le fruit de la défiance des Français vis-à-vis du gouvernement. "Le gouvernement veut mettre en place un haut commissaire à l’intégration, c’est une drôle d’idée. Je n’étais déjà pas favorable à la création du ministre de l’intégration et de l’identité nationale à l’époque où Nicolas Sarkozy l’avait créé. La priorité est économique, la solution viendra de la sortie de ce drame qu'est le chômage", a-t-il ajouté.

Des alliances avec le FN pour les municipales ?

“Ma posititon est très simple et je pense qu’elle représente un courant majoritaire au sein de l’UMP : il n’y aura jamais d’alliance avec ces gens-là", a expliqué le maire de Troyes à propos d'alliances éventuelles avec le Front National lors des prochaines élections municipales. "Que certains chez nous veuillent y aller, hé bien qu’ils y aillent. Ils seront exclus et n’auront plus le droit au chapitre dans notre famille. Qu’ils y aillent, ils reviendront très vite”, a-t-il ajouté. 

Le Grand Rendez-Vous avec François Baroinpar Europe1fr