"La France mène une politique républicaine"

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Marion Sauveur , modifié à
Eric Besson a assuré que la France "est plus généreuse que la moyenne des pays européens".

Le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale a défendu sur Europe 1 la position française en matière de reconduite à la frontière des ressortissants en situation irrégulière et des Roms en particulier. "Nous menons une politique qui est républicaine. (…) Je mets au défi qui que ce soit de dire en quoi nous avons manqué à la loi républicaine et aux règles européennes", s’est élevé Eric Besson.

L'intégralité de l'interview :

"Nous n’avons pas une législation spécifique pour les Roms. Et d’ailleurs nous devrions cesser de dire les Roms. Ce sont des ressortissants roumains ou bulgares en situation irrégulière que nous ne reconduisons pas collectivement", a précisé le ministre. Avant d’ajouter : "ce sont des décisions de justice pour les démantèlements. Et ensuite c’est un examen individuel sous contrôle du juge".

"La France fait son devoir, elle le fait bien. Elle est plus généreuse que la moyenne des pays européens et en matière de reconduite à la frontière et du droit des étrangers en situation irrégulières, je ne vois pas un pays au monde capable de nous donner des leçons", a assuré le ministre. "Nous sommes le premier pays européen en matière d’accueil de réfugiés politiques et nous sommes le deuxième pays au monde derrière les Etats-Unis", s’est-il réjoui.

950 reconduites à la frontière

"La France est l’un des rares pays en Europe à donner de l’argent aux ressortissants roumains et bulgares en situation irrégulière qui vont être reconduits dans leurs pays", a-t-il encore insisté. Il a assuré au micro de Nicolas Demorand et de Claude Askolovitch, qu’il n’y avait pas d’objectif chiffré. "C’est une action récurrente", a-t-il affirmé. "On est autour de 635 reconduites en Roumanie depuis le 28 juillet, depuis l’annonce du plan de démantèlement. Et nous devrions être autour de 950 reconduites à la fin du mois d’août", a-t-il précisé.

Pour autant, Eric Besson a tenté de tempérer : "Bien évidemment ca ne me fait pas plaisir. Ca ne fait plaisir à personne de reconduire des personnes dans leur pays d’origine".

Champions de l’autoflagellation

"On a observé ces derniers jours une espèce de Concours Lépine des bêtises et des âneries proférées sur l’action que l’on mène", a déploré le ministre à propos des critiques sur le démantèlement des camps. "C’est une spécificité française : nous sommes les champions du monde de l’autoflagellation", s’est-il indigné. "Et comme chez nous il y a polémique, ça rejailli sur l’étranger et après l’étranger parle de nous en des termes qui ne nous conviennent pas", a noté Eric Besson.