Hollande sent "la vague de la colère"

En meeting à Besançon dans le Doubs, le candidat socialiste a affirmé être le candidat "pour" et non "contre".
En meeting à Besançon dans le Doubs, le candidat socialiste a affirmé être le candidat "pour" et non "contre". © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
En meeting à Besançon, le candidat socialiste a affirmé être le candidat "pour" et non "contre".

Avant les derniers grands meetings du week-end prochain, les candidats à la présidentielle enchaînent déplacements, réunions publiques et interviews. François Hollande, le candidat socialiste était mardi soir à Besançon, dans le Doubs, fief de son directeur de campagne Pierre Moscovici.

Donné vainqueur au second tour, le candidat PS a affirmé sentir monter "une vague" en sa faveur prête à "submerger l'arrogance, la suffisance, l'outrance", de son rival Nicolas Sarkozy. "Dimanche il (Nicolas Sarkozy) a annoncé dans un journal qu'il sentait monter la vague. Moi aussi je la sens monter la vague, la vague de l'indignation, la vague de l'exaspération, la vague de la colère, celle du peuple qui n'en peut plus", a lancé François Hollande devant plusieurs milliers de personnes.

"La vague monte depuis cinq ans"

François Hollande a en outre souligné que "cette vague, elle monte depuis 5 ans, d'année en année. Nous l'avons vu progresser de scrutin en scrutin - municipales de 2008, régionales de 2010 cantonales de 2011".

"Elle s'est transformée au fil des mois, non pas pour une vague de rejet mais pour une vague d'espérance, la vague d'une nation qui se relève, d'un peuple qui se redresse, d'un sursaut qui s'opère. Eh bien, c'est cette vague-là qui submergera l'arrogance, la suffisance, l'outrance!", a proclamé le candidat PS.

"Mais patience, il reste 12 jours pour convaincre, 12 jours pour nous mobiliser, pour être le plus haut possible le 22 avril" et pour "vaincre le 6 mai". "C'est la vague du changement" et "rien, rien ne pourra l'arrêter!, a-t-il assuré.

"Une vraie vision d'homme d'Etat"

Aux côtés de François Hollande, son allié Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC. Ancien partisan du non à Maastricht, le sénateur de Belfort, s'était retiré de la course pour 2012 le 1er février avant de rallier le 13 mars François Hollande. Pour lui, le candidat PS est "l'homme le mieux à même de rassembler" face à la crise et a "le mérite de vouloir renégocier le traité européen désastreux". Et d'ajouter : " c'est un candidat ayant une vraie vision d'homme d'Etat".

Enfin, François Hollande s'est réjoui que "dans cette campagne, il y a une chose qu'on ne pourra pas dire, que les socialistes ne sont pas rassemblés". "Il n y'a pas eu une phrase, un écart", a-t-il assuré.

Lors d'une conférence de presse donnée après le meeting, François Hollande a été interrogé sur son possible Premier ministre en cas de victoire. Le candidat a éludé la question: "Il n'y aura aucun problème pour travailler avec toute personnalité que je choisirai. Mais nous n'en sommes pas là".