Florange : une annonce et des nuances

Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi matin que le groupe ArcelorMittal allait injecter 17 millions d'euros dans l'aciérie de Florange.
Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi matin que le groupe ArcelorMittal allait injecter 17 millions d'euros dans l'aciérie de Florange. © MAXPPP
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avec agences , modifié à
Les propos de Nicolas Sarkozy sur le site sidérurgique ont aussitôt été tempérés par Arcelor.

Les hauts-fourneaux de Florange sont devenus à leur tour un symbole de la campagne présidentielle. Jeudi matin, le président-candidat Nicolas Sarkozy était ravi d’annoncer qu’ArcelorMittal allait injecter 17 millions d’euros dans cette aciérie de Moselle, entre autres pour permettre le redémarrage de l’un des deux hauts-fourneaux. Une information aussitôt confirmée par le groupe sidérurgique, qui a cependant émis une condition de taille au redémarrage de Florange : la reprise de l’économie. Europe1.fr revient sur une cacophonie en trois actes.

Acte I : l’annonce de Sarkozy

"A la demande de l’Etat français, ArcelorMittal va investir maintenant 17 millions d’euros à Florange", annonce Nicolas Sarkozy jeudi matin, sur France Inter, assurant avoir eu une "longue réunion de travail avec Lakshmi Mittal", le PDG du groupe sidérurgique.

Le président-candidat affirme que "le deuxième haut-fourneau repartira au deuxième semestre" et détaille l’enveloppe qui doit être débloquée par le groupe. 2 millions permettront ainsi de réaliser des travaux sur le deuxième haut-fourneau du site. 7 millions d’euros seront "investis dans un nouveau gazomètre pour la cokerie à Florange et 8 millions d’euros seront investis afin de développer de nouveaux produits", destinés au marché de l’automobile.

Un peu plus tard, devant son QG de campagne à Paris, Nicolas Sarkozy insiste sur la "volonté absolue" de Lakshmi Mittal "de maintenir dans la durée son engagement dans la sidérurgie en général, dans la sidérurgie française en particulier".

Acte II : les conditions d’ArcelorMittal

Dans la foulée, ArcelorMittal confirme dans un communiqué qu’il y aura bien un redémarrage de Florange au second semestre, avec cependant une nuance de taille : ce redémarrage se fera s’il y a une reprise économique. En milieu de journée, un porte-parole de l’entreprise précise même les choses plus clairement : "le redémarrage du site de Florange dépendra d’une reprise économique cette année. L’entreprise redémarre le haut-fourneau si la demande est là".

Acte III : la mise au point de Sarkozy

Une heure plus tard, en déplacement de campagne près de Bayonne, Nicolas Sarkozy fait à son tour une mise au point et affirme que les 17 millions d’euros "sont versés absolument sans aucune condition". Ils "sont versés et seront investis à Florange, quelle que soit par ailleurs la reprise ou pas la reprise", assure le président-candidat. En attendant un possible quatrième acte.