Aubry veut mobiliser sur le web

© Capture d'écran du site de Martine Aubry
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Plana Radenovic , modifié à
La candidate a lancé un appel à 15.000 militants, pour convaincre de voter Aubry à la primaire PS.

A la peine derrière François Hollande dans les sondages, Martine Aubry tente le tout pour le tout sur Internet, à moins d’une semaine du premier tour de la primaire socialiste. Samedi, elle a lancé un appel sur le site de microblogging : "Participez à l’opération 100.000 appels pour Martine Aubry", ainsi que sur Facebook. Une sorte d’opération de la dernière chance, qu’elle explique sur son site : "Il s'agit de téléphoner à 100.000 personnes afin de leur donner toutes les informations utiles sur la primaire citoyenne". Chaque "volontaire" doit appeler sept personnes pour tenter de les convaincre… ce qui requiert environ 15.000 volontaires. "Plusieurs milliers de personnes se sont déjà inscrites", a indiqué à Europe1.fr son chargé de campagne web, Emile Josselin.

Les militants virtuels peuvent s’inscrire, afin de recevoir un argumentaire du parfait aubryste. Le but étant d’informer des modalités du vote et surtout de lister les raisons de voter pour la maire de Lille. Un appel qui ressemble fort à un dernier recours : "C'est la dernière ligne droite : nous avons besoin de toi", tente-t-on de mobiliser sur le site de campagne de Martine Aubry.

"Facebook et Twitter, j'ai horreur de ça"

Cet appel aux twittos, et plus largement aux internautes, peut sembler un peu artificiel, surtout de la part d’une candidate qui avait tenu, en juillet dernier, des propos très peu amènes sur les réseaux sociaux : "Facebook et Twitter, j'ai horreur de ça... C'est typique de cette société où chacun pense à son nombril... Et puis tous ces faux amis... Ce n'est pas mon truc d'expliquer mes états d'âme. La vie, c'est aussi être libre de regarder autour de soi..." a-t-elle déclaré, dans des propos rapportés par Le Point. Emile Josselin, avait alors expliqué : "Martine Aubry ne va pas utiliser Twitter pour raconter sa vie". L'essentiel, selon lui, n'étant pas dans l'auto-glorification, mais "d'être en adéquation avec son identité politique". Mais la candidate avait bien vite rectifié le tir sur Le Mouv' : "Que ce soit Twitter ou Facebook, je trouve ça formidable!".