A l'UMP, la liste des prétendants s'allonge

Kosciusko-Morizet pourrait être candidate à la tête de l'UMP
Kosciusko-Morizet pourrait être candidate à la tête de l'UMP © MAXPPP
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Hélène Favier , modifié à
La liste des prétendants à la présidence de l'UMP s'est allongée, lundi, d'un nom supplémentaire. 

Après Jean-François Copé et François Fillon, éventuellement Xavier Bertrand et Alain Juppé, hypothétiquement Rachida Dati et François Baroin, c'est au tour de l'ex-porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusco-Morizet "d'envisager" la présidence de l'UMP.

"Je serais tentée d'aller devant les militants"

Lundi sur BFMTV, l'élue de l'Essonne a ainsi assuré qu'elle briguerait la présidence de l'UMP en novembre si ces idées n'étaient portées par aucun des candidats. "Si ma ligne était reprise, partagée largement par d'autres qui ont plus de qualités que moi pour la porter, je me rangerais derrière eux", a-t-elle insisté, mais "si elle ne l'était pas, je serais tentée d'aller la porter devant les militants". 

Toutefois, "je souhaite que l’on choisisse des idées et une ligne avant qu’on se préoccupe des personnes", a-t-elle ensuite précisé. 

NKM entend notamment défendre une frontière étanche entre l'UMP et le FN. "Pour moi c'est clair, j'ai écrit un livre pour le dire !", s'est exclamée l'auteure de l'ouvrage "Le Front anti-national".

"Nous nous sommes laissé caricaturer"

La veille, sur Canal+, la maire de Longjumeau avait accusé Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy d'avoir voulu faire gagner Charles Maurras, théoricien de l'extrême droite et soutien du régime de Vichy.

Interrogée à nouveau sur la droitisation de la campagne présidentielle de son champion, Nathalie Kosciusco-Morizet a insisté: "je défend tout ce qu'on a fait pendant la campagne", "je suis d'un tempérament loyal" et toutes les propositions que j'ai portées au nom de Nicolas Sarkozy, je les revendique". Mais, "j'ai regretté, dans la médiatisation de la campagne, on se laisse enfermer dans un discours" de droitisation, a-t-elle dit". "Nous nous sommes laissé caricaturer".

L'UMP, qui n'a pas échappé aux règlements de comptes après sa défaite des législatives, a annoncé récemment le lancement d'une "réflexion programmatique" sur ses valeurs. Plusieurs responsables du parti jugent nécessaire une clarification sur son positionnement envers le Front national avant le renouvellement de la direction.