Tarn-et-Garonne : douze mois de prison avec sursis pour le pilote qui avait décapité un parachutiste

Le pilote a été reconnu coupable d'homicide involontaire et de conduite d'aéronef sans titre aéronautique valide (Illustration).
Le pilote a été reconnu coupable d'homicide involontaire et de conduite d'aéronef sans titre aéronautique valide (Illustration). © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
Le 27 juillet 2018, un ingénieur en aéronautique de 40 ans, amateur de wingsuit, avait été heurté, à 4.000 mètres d'altitude, par une aile de l'avion duquel il venait de sauter dix secondes plus tôt. Le pilote, membre d'un club de parachutisme du Tarn-et-Garonne, a été condamné mardi à 12 mois de prison avec sursis.

Le tribunal correctionnel de Montauban a condamné mardi à 12 mois de prison avec sursis le pilote d'un club de parachutisme du Tarn-et-Garonne qui avait décapité en plein vol l'homme qui venait de quitter son appareil pour faire du wingsuit.

Reconnu coupable d'homicide involontaire et de conduite d'aéronef sans titre aéronautique valide, l'ancien chef-pilote de l'Ecole de parachutisme de Midi-Pyrénées, à Bouloc-en-Quercy (Tarn-et-Garonne), désormais à la retraite, est également sanctionné d'une interdiction de piloter pendant un an.

"Beaucoup d'imprudence ou de négligence"

Le 27 juillet 2018, Nicolas Galy, un ingénieur en aéronautique de 40 ans, amateur de wingsuit, avait été heurté, à 4.000 mètres d'altitude, par une aile de l'avion duquel il venait de sauter dix secondes plus tôt. Le wingsuit consiste à sauter dans le vide en combinaison de saut souple ailée avant d'ouvrir son parachute.

L'Association-école de parachutisme de Midi-Pyrénées, qui employait le pilote, a pour sa part été condamnée à 20.000 euros d’amende dont 10.000 avec sursis. A l'audience le 19 septembre, l'avocate de la partie civile Emmanuelle Franck avait déploré "beaucoup d'imprudence ou de négligence".

Aussitôt après le largage, le pilote de l'appareil avait entamé sa descente vers le tarmac de l'aérodrome. Aucune concertation avant le saut n'était intervenue sur la trajectoire à tenir. Lors du procès, la présidente du tribunal avait pointé un manque de communication entre la victime et le pilote.