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Enfant maltraité dans un foyer éducatif : la ville de Paris saisit la justice

Wilfried Devillers . 1 min
Justice (Photo d'illustration)
Enfant maltraité dans un foyer éducatif : la ville de Paris saisit la justice © AFP

Un enfant de 8 ans a eu la tête rasée par des éducateurs d’un foyer parisien, un acte présenté comme une punition. La mairie de Paris dénonce une humiliation grave. Le foyer a tenté de justifier les faits, mais l’avocat de la famille conteste. Une enquête pour violences volontaires est ouverte.

Une scène d'humiliation pure et simple captée en février dernier dans un foyer éducatif de la capitale. Oui, des éducateurs filmés en train de raser le crâne d'un petit garçon pour le punir. Une enquête est ouverte par le parquet de Paris pour violences volontaires. 

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Les faits se sont déroulés dans un foyer qui accueille des mineurs et des jeunes majeurs placés par l'aide sociale à l'enfance. Nous sommes dans le 13e arrondissement de Paris. Un jour de février, des éducateurs de l'association, tondeuses à la main, décident de raser la tête de cet enfant de 8 ans sans qu'il n'en ait fait la demande. 

Pourquoi ? Visiblement, pour le punir, avance un communiqué de la mairie de Paris publié aujourd'hui, la ville déplore des actes d'une grave violence et une volonté claire d'humiliation.

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La mairie de Paris critiquée pour son absence de réaction

Quand l'affaire s'ébruite, le foyer affirme dans un premier temps que la mère de l'enfant avait donné son accord ou qu'il s'agissait simplement de se débarrasser de poux, des justifications balayées par l'avocat de la famille. Celui-ci s'étonne également du manque de réactivité de la mairie de Paris. Elle n'a communiqué à ce sujet qu'aujourd'hui, alors qu'elle était au courant depuis le mois de septembre. 

La scène de cet enfant, la tête rasée à blanc, a profondément marqué Martine Brousse, cofondatrice de l'association La Voix de l'Enfant. "C'est une atteinte à l'intégrité de l'enfant et c'est ça qui est très choquant. Je crois que maintenant, il est grand temps qu'il y ait un regard posé et que ces maisons s'ouvrent pour qu'on sache ce qui s'y passe". 

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En avril dernier, déjà, la commission d'enquête de l'Assemblée nationale pointait les manquements des politiques publiques de protection de l'enfance, évoquant un système qui craque de toutes parts.