Pierre Fraidenraich prochain directeur de Libération

Pierre Fraidenraich est l'ancien directeur d'iTélé (groupe Canal+ ) et pourrait prendre la présidence du directoire
Pierre Fraidenraich est l'ancien directeur d'iTélé (groupe Canal+ ) et pourrait prendre la présidence du directoire © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Pierre Fraidenraich est l'ancien directeur d'iTélé (groupe Canal+ ) et pourrait prendre la présidence du directoire.

L'INFO. Les actionnaires de Libération ont nommé au poste de directeur opérationnel du journal Pierre Fraidenraich, ancien directeur d'iTélé (groupe Canal+ ), qui pourrait ensuite prendre la présidence du directoire, a indiqué vendredi Bruno Ledoux, président du Conseil de surveillance.

Ce poste était occupé jusqu'en février par Nicolas Demorand, qui a démissionné, alors que le journal Libération traverse une grave crise financière qui met sa survie en jeu.

Le fondateur d'Infosport. Homme de télé, Pierre Fraidenraich, 48 ans, a créé puis dirigé plusieurs chaînes. Après avoir démarré comme reporter sur la Cinq en 1987 et présenté le 12/13 de France 3, il a fondé en 1998, au sein de TPS, la chaîne InfoSport, intégrée ensuite dans le groupe Canal+lors du rachat de TPS. Il devient aussi directeur général de  la chaîne d'information sportive de Canal+ en 2004.  Il est ensuite nommé directeur général de la chaîne d'info en continu iTélé de 2008 à 2012, avant d'être remplacé à ce poste par Cécilia Ragueneau. Depuis 2012, il était responsable des acquisitions du pôle sport de Canal+.

"Je suis totalement ravi de ce poste". Contacté par Bruno Ledoux l'an dernier pour se pencher sur la stratégie vidéo et numérique de Libération, Pierre Fraidenraich était entré au Conseil de surveillance du journal le 20 février, lorsque les actionnaires avaient évincé Philippe Nicolas, une semaine après la démission de Nicolas Demorand. François Moulias, représentant Bruno Ledoux, restera membre du directoire.

"Je suis totalement ravi de ce poste", a déclaré Pierre Fraidenraich à l'AFP. "Mon objectif est de donner une impulsion au journal pour qu'il retrouve toute sa place dans le paysage médiatique et rencontre son marché, dont les codes et le tempo se jouent sur le numérique. Libération est un grand journal, qui a un avenir, et doit s'inscrire dans un écosystème média digital global. Le journal est au coeur du projet mais nous devons passer de 'Libé' à 'Planète Libé', avec une gamme de contenu dédiés à sa communauté pour relever le défi de sa profitabilité".

Un profil de journaliste et entrepreneurial. Interrogé sur le choix d'un homme de télé, après les difficultés rencontrées à la tête de "Libé" par Nicolas Demorand, venu de la radio, M. Ledoux a répondu que "Pierre Fraidenraich a un profil de journaliste mais aussi un profil entrepreneurial, car il a dirigé plusieurs entreprises, ce qui n'était pas le cas de Nicolas Demorand". "Et il a redressé iTélé, qui était déficitaire", a-t-il ajouté.

Bruno Ledoux a aussi annoncé vendredi un prochain plan de recapitalisation de 18 millions d'euros pour Libération, en péril financier. Il compte apporter en urgence un prêt de 4 millions, puis mobiliser 14 millions grâce à l'apport à la société Libération de l'immeuble parisien qui abrite son siège, qui servira de garantie, et dont  M. Ledoux est propriétaire.

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