"Nous n'avons assassiné personne", se défend Olivier Schrameck

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Fabienne Cosnay , modifié à
INTERVIEW E1 - Le président du CSA est revenu sur le refus du Conseil supérieur de l'audiovisuel de passer LCI en clair.

"Une décision collégiale". La décision du CSA de ne pas autoriser LCI à devenir gratuite sur la TNT est fortement critiquée. Invité d'Europe 1 Soir mercredi, le président du CSA Olivier Schrameck, ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin et donc accusé par l'UMP d'avoir pris "une décision politique", a d'abord tenu à préciser que la décision du CSA était "une décision collégiale".

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"Une décision d'analyse". "Nous n'avons condamné personne, encore moins "assassiné" comme a cru pouvoir le dire la directrice de l'information de TF1" (Catherine Nayl sur Europe 1 mercredi matin). "Nous avons pris une décision d'analyse de l'équilibre et de l'orientation du secteur audiovisuel caractérisée par l'existence de 25 chaînes gratuites qui sont confrontées à de graves difficultés économiques, financières et publicitaires", a indiqué le président de l'Autorité de régulation des médias, interrogé sur les conséquences du refus du CSA de passer LCI en clair. "La colère ne justifie pas tout, ces propos de la part d'une directrice de l'information sont disqualifiants", a estimé Olivier Schrameck. "Je mets en garde contre des propos outranciers," a prévenu le directeur du CSA, haussant le ton.

"TF1 doit prendre des décisions de gestion". Alors que le PDG de TF1 Nonce Paolini a évoqué une fermeture à la fin de l'année de la chaîne employant 247 salariés, le président du CSA a indiqué "comprendre le désarroi des collaborateurs de LCI". "Aujourd'hui, le groupe TF1 a à prendre des décisions de gestion. J'encourage fortement TF1 à prendre des décisions positives pour l'intérêt même du groupe et des salariés de LCI". Et Olivier Schrameck de rappeler que le groupe TF1 n'avait pas demandé à basculer LCI en clair lors de la dernière vague de passage sur la TNT gratuite en 2012.

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