Le Tour, une fête populaire sans pareil

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SAISON 2012 - 2013, modifié à

Jacques Chancel met sur un pied d'égalité le Tour de France, la Coupe du Monde de football et les Jeux olympiques.

Les principales déclarations :

 

Le Tour de France fait la une de la PQR... L'engouement est intact, ça vous surprend ?

"Pas du tout ! Ça ne s'arrêtera jamais ! Il faut se souvenir qu'il y a trois grandes épreuves dans le monde : les JO, la Coupe du monde et le Tour de France ! Le Tour de France, c'est tous les ans, et c'est gratuit ! Le jour où l'on comprendra que c'est une fête populaire... Il suffit de voir les gens sur le bord de la route ! Même en Angleterre ! Je m'attendais à un flop, je n'ai jamais vu autant de monde ! C'est un événement et ça ne peut pas cesser. Cet album, c'est pour indiquer une mémoire."

"L'histoire est formidable ! Ça a commencé en 1903. Ce qui m'a occupé c'est 1903-1930, avec les cartes postales, avant les photos dans l'ère moderne. Les coureurs avaient les chambres à air sur eux, les tuyaux ! Souvenons-nous d'Eugène Christophe qui a cassé sa fourche, qui a dû trouver un forgeron dans le coin, il n'avait pas le droit de se faire aider... L'une des photos que je trouve très belle, c'est le dernier ! J'ai de l'admiration pour le dernier, autant que pour le premier, la lanterne rouge... Il y avait de l'humour ! L'album reflète je crois une civilisation qui a totalement changé en une siècle, on a l'impression d'être au commencement du monde !"

C'était vraiment la grande boucle, Paris-Paris...

"Le nombre de kilomètres qu'ils avaient à avaler, un pur scandale ! Le Tour, ce n'est pas surhumain ! C'est inhumain ! Sur les cols... Un coureur qui s'arrache et est terriblement malheureux, j'ai honte ! (Rires.)"

Qu'est-ce qui vous fascine autant ?

"C'est ce que nous avons imaginé et qui est totalement rétabli et embelli par France Télévisions : il y a le tour de France, nous, nous avons aimé le Tour de LA France ! En Corse, on ne regardait plus les coureurs mais la Corse ! Il y a les hélicoptères, l'avion, les motos : ils sont bien équipés ! Dans mon émission, ce qui était passionnant c'était de mettre face à face intellectuels et coureurs ! Les intellectuels ne connaissaient pas la route du Tour, ils étaient emballés ! Raymond Devos en redemandait ! Il y a un bonheur de rencontrer la France !

 

A Porto-Vecchio, Hinault nous a dit : "On veut tuer le Tour"...

"Ceux qui veulent tuer le Tour sont déjà assassinés eux-mêmes ! J'en ai assez... Je suis contre le dopage évidemment, mais pourquoi, à chaque fois à la veille du Tour, on attaque le cyclisme ?Il faut regarder tous les autres sports ! Il n'y a pas d'attaques sur des sportifs comme celles que l'on fait subir aux cyclistes ! C'est inouï ! Ceux qui veulent tuer le Tour veulent peut-être le faire pour des raisons politiques ou infantiles : ils ne le tueront jamais ! C'est une fête populaire ! Comment priver le peuple d'une fête populaire ? Ils sont fous ces gens-là !"

Le tour est toujours autant populaire malgré le dopage...

"On revenait d'Angleterre, il y avait l'affaire Festina : je me suis dit, c'est fichu, l'année prochaine... Il y avait encore plus de monde ! Ceux qui en parlent ainsi ne l'ont jamais vécu..."

2013 ?

"Tout le monde dit Froome ! Celui qui a gagné hier, l'africain du Sud, il aurait dû offrir cette victoire à Mandela ! Il n'a pas eu le geste... Ca aurait été merveilleux. Il y a Froome mais moi j'adore rêver ! Le rêve est une création ! Voeckler ! Sûrement pas... mais sans rêver, où vais-je ?"*