Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, s'est prêté mardi à un numéro d'autodérision en expliquant qu'il était aussi "dangereux" que le décrit une note diplomatique américaine rendue publique par le site WikiLeaks."Oui, je représente un danger extrême pour ceux qui veulent que notre région soit instable. Je suis extrêmement dangereux pour ceux qui veulent créer des tensions supplémentaires", a confié Ahmet. Davutoglu à la presse lors d'une réunion dans un hôtel de Washington, où il effectue une visite officielle. "Si quelqu'un me qualifie d'extrêmement dangereux, je regarde dans le miroir. Et ce que je vois, ça n'est pas un visage dangereux, c'est un visage souriant", a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie turque entendait répondre à une note diplomatique américaine obtenue par WikiLeaks, et dont le magazine allemand Der Spiegel s'est fait l'écho, dans laquelle Ahmet Davutoglu était qualifié d'"exceptionnellement dangereux" par un informateur des diplomates américains en poste à Ankara.