Une journaliste de CBS agressée en Egypte

La journaliste de CBS Lara Logan a été prise à partie et agressée le 11 février dernier sur la place Tahrir au Caire.
La journaliste de CBS Lara Logan a été prise à partie et agressée le 11 février dernier sur la place Tahrir au Caire. © Reuters Ho New
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avec Reuters , modifié à
La correspondante de la chaîne américaine a subi une "brutale" agression sexuelle le 11 février.

Lara Logan, journaliste de la chaîne américaine CBS, a été battue et agressée sexuellement en Egypte le 11 février dernier. Elle était alors en train de couvrir les célébrations sur la place Tahrir, au Caire, le jour de la démission du président Hosni Moubarak. Agée de 39 ans, Lara Logan a été rapatriée aux Etats-Unis et hospitalisée.

Originaire d'Afrique du Sud, la journaliste, une habituée des zones de conflit, se trouvait sur la place Tahrir le 11 février dans le cadre d'un reportage pour le magazine d'investigation "60 Minutes". Avec son équipe, elle a alors été encerclée par "une foule de plus de 200 personnes frénétiques", a précisé CBS.

Sauvée par des femmes et des militaires

"Dans la bousculade provoquée par la foule, elle a été séparée du reste de son équipe. Elle a été encerclée, victime d'une agression sexuelle violente et prolongée, et battue avant d'être sauvée par un groupe de femmes et une vingtaine de militaires égyptiens", écrit CBS.

Un extrait d'une émission de Lara Logan consacrée à l'Afghanistan :

Le jour-même où Lara Logan a été agressée, beaucoup d'autres femmes auraient également été violentées, comme le raconte Heba Morayef, de l'ONG Human Right Watch, sur Europe 1. D'après elle, de nombreuses agressions contre des femmes se sont déroulées après 17h, le 11 février, lorsque les accès à la place Tahrir n'étaient plus contrôlés. Elle explique que "beaucoup de femmes ont vécu des incidents d'harassement sexuel. D'autres femmes sont parties, parce que beaucoup d'hommes ont essayé de les toucher".

D'après le Comité pour la protection des journalistes, au moins 52 journalistes ont été agressés et 76 placés en détention durant les trois semaines de manifestations qui ont conduit à la chute d'Hosni Moubarak. Tous ont été relâchés.