Mali : l'aéroport et le pont de Gao repris

Les soldats français ont pris le contrôle du très stratégique aéroport de Gao.
Les soldats français ont pris le contrôle du très stratégique aéroport de Gao. © REUTERS
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Rémi Duchemin, avec agences , modifié à
Les armées maliennes et françaises ne contrôlent pas encore toute cette ville stratégique pour accéder au Nord.

L'INFO. Les soldats français et maliens sont aux abords de la ville de Gao, un objectif incontournable dans leur progression vers le Nord du Mali. Ils ont déjà réussi à prendre le contrôle de l'aéroport ainsi que d'un pont mais ne contrôlent pas encore la ville, selon les informations obtenues par Europe 1. Le Premier ministre Jean-marc Ayrault s'est également exprimé depuis le Chili pour réagir à l'offre des islamistes de négocier la libération d'un otage français. "On ne rentre pas dans les logiques de chantage. Ce n'est pas du tout notre vision des choses et ce n'est pas la vision ni des Maliens, ni des autorités africaines", a-t- prévenu.

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• "Compliqué" de prendre Gao. Un officier de l'armée française présent au Mali a précisé à Reuters que les forces spéciales étaient confrontées à une situation "un peu compliquée" à Gao. "Les rebelles se sont fondus parmi la population locale. Ils pratiquent le harcèlement. L'opération est toujours en cours, c'est un peu compliqué", a-t-il admis.

Une progression rapide. L'annonce de la prise de la zone de l'aéroport, et de combats en cours, confirme que les forces françaises et maliennes, 3.700 soldats en tout, progressent rapidement dans leur offensive lancée voici deux semaines depuis Konna, dans le centre, vers le nord-est, pour reprendre les territoires conquis l'an passé par les islamistes d'Ansar Dine, du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). "Les terroristes djihadistes qui ont affronté les armées malienne et française ont vu nombre de leurs moyens mobiles et de leurs sites logistiques détruits", s’est félicité Jean-Yves Le Drian dans un bref communiqué.

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mali, membres du Mujao

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Une faction islamiste veut négocier. La Mujao a par ailleurs annoncé samedi vouloir négocier la libération d'un otage français qu'il détient depuis deux mois. "Le Mujao est prêt à négocier la libération de l'otage Gilberto", a déclaré Walid Abu Sarhaoui, porte-parole du Mujao, en référence au Français Gilberto Rodriguez Leal, enlevé en novembre 2012 dans l'ouest du Mali. "Ce n'est pas du tout notre vision des choses et ce n'est pas la vision ni des Maliens, ni des autorités africaines ni des autres pays de l'Afrique de l'Ouest. On ne peut pas céder au terrorisme, sinon on sait bien que c'est toujours lui qui gagne", a répondu le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.