Un incendie jugé suspect a ravagé mercredi une mosquée du nord de Londres. Selon la police, les lettres EDL, acronyme de l'English Defense League, ont été découvertes sur un mur de l'édifice. Le mouvement d'extrême droite, à l'origine de plusieurs manifestations depuis le meurtre il y a deux semaines du soldat Lee Rigby à Woolwich, a nié toute implication dans l'incendie.
"Le moment exact où ce graffiti a été tracé est un point crucial de l'enquête", a déclaré l'inspecteur Adrian Usher devant les caméras de télévision. Le Centre islamique de Muswell Hill était essentiellement fréquenté par la communauté somalienne locale. Aucun blessé n'a été signalé.
La semaine dernière, des cocktails Molotov ont été lancés sur la façade d'une mosquée de Grimsby, dans le nord-est de l'Angleterre, et des faits similaires ont été signalés dans le Sud. "C'est la dernière d'une série d'attaques contre les institutions musulmanes depuis l'horrible meurtre de Lee Rigby", déplore Farooq Murad, secrétaire général Muslim Council of Britain, dans un communiqué.
"La communauté musulmane britannique s'est mobilisée en nombre pour condamner ce meurtre et il est déplorable que les musulmans soient tenus responsables et soufrent de la sorte", regrette Farooq Murad.