Gaza : "un garçon plein de vie, un combattant"

Mardi, c'est un soldat franco-israélien qui était enterré, tué par des tirs directs du Hamas dans le quartier de Choujayah, à Gaza.
Mardi, c'est un soldat franco-israélien qui était enterré, tué par des tirs directs du Hamas dans le quartier de Choujayah, à Gaza. © Reuters
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Gwendoline Debono, envoyée spéciale en Israël, avec , modifié à
REPORTAGE - Europe 1 s'est rendu aux obsèques du sergent-chef Bensemhoun, soldat franco-israélien tué à Gaza.

Les appels au cessez-le-feu dans la bande de Gaza se multiplient et sonnent toujours comme des coups d'épée dans l'eau. Près de 640 Palestiniens et 31 soldats israéliens ont été tués depuis de le début de l'offensive qui a débuté le 8 avril. Et mardi, c'est un soldat franco-israélien qui était enterré, tué par des tirs directs du Hamas dans le quartier de Choujayah, à Gaza. Europe 1 s'est rendu à ses funérailles. Reportage.

Arrivé sans sa famille pour s'engager dans l'armée, le sergent-chef Bensemhoun était ce que l'on appelle en Israël "un soldat seul". Drôle de terme, toutefois, au regard de la foule qui s'est pressée dans le cimetière mardi. "C'était un garçon plein de vie, combattant dans l'âme jusqu'à la fin. Il était un exemple pour ses cousins qui sont venus à sa suite et sont maintenant à l'armée", raconte Béttina, qui l'a accueilli il y a deux ans.

Gaza : "un garçon plein de vie, un combattant"par Europe1fr

"Qu'il ne meure pas pour rien". "Je t'aime et je t'aimerai toujours", "au revoir" entend-on de la bouche des ses proches en sanglots. Impassible, en revanche, ses frères d'armes en uniforme déposent le cercueil dans le trou de terre. "J'espère que c'est le dernier qu'on enterre", lâche l'un d'eux presque en chuchotant. Et de poursuivre : "C'est une guerre très difficile, il est très difficile de combattre dans les rues étroites de Gaza. Mais nous n'avons pas le choix, en étant objectif, il serait dommage d'arrêter à ce stade de l'opération".

"Qu'il ne meure pas pour rien", crie également son voisin. Avant que les coups de feu ponctuant les honneurs militaires et les prières du rabbin ne viennent couvrir, un temps, le bruit des bombardements qui continuent à Gaza.