Garzon : procédure pour corruption classée

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Europe1;fr avec AFP

La justice espagnole, qui a condamné jeudi le juge Baltasar Garzon à 11 ans d'interdiction d'exercer pour une affaire d'écoutes illégales, a décidé lundi de classer une autre affaire où il était mis en cause pour corruption passive.

Cette affaire portait sur le financement indirect par la banque espagnole Santander de conférences sur le terrorisme qu'il a données à New York en 2005 et 2006, après lesquelles il avait classé sans suite une plainte contre Santander pour délit.

"Il n'y a pas lieu à procès. Il est décidé de classer pour prescription les faits reprochés à Baltasar Garzon", indique la décision de justice. Le juge Baltasar Garzon attend également une troisième décision de justice après son procès pour avoir enquêté sur les disparus du franquisme. La décision a été mise en délibéré mercredi dernier.

Il lui est reproché d'avoir enfreint la loi d'amnistie votée par le Parlement espagnol en 1977, en ouvrant une instruction en 2008 sur le sort de plus de 100.000 personnes portées disparues pendant la Guerre civile (1936-39) et le franquisme (1939-75).

Cette accumulation rare en Espagne d'affaires visant un haut magistrat a poussé les partisans de Baltasar Garzon à dénoncer un complot ourdi pour détruire la carrière d'un homme qui a dérangé dans tous les milieux avec ces enquêtes sensibles.