Ukraine : ce que l'on sait du crash du vol MH17

Le Boeing 777 de la Malaysia Airlines s'est écrasé dans l'est de l'Ukraine.
Le Boeing 777 de la Malaysia Airlines s'est écrasé dans l'est de l'Ukraine. © REUTERS
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et avec agences , modifié à
L'ESSENTIEL - Le Boeing 777 de la Malaysia Airlines s'est écrasé dans l'est de l'Ukraine avec 298 personnes à bord, sans doute abattu par un missile.

L’appareil a disparu des écrans radars jeudi aux environs de 16 heures, heure locale. Le Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines, parti d’Amsterdam pour Kuala Lumpur, s’est écrasé dans l’est de l’Ukraine, avec 298 personnes à son bord. Il a été abattu par un missile, selon des responsables américains. Voici les infos à retenir sur le drame, dont les circonstances demeurent confuses.

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Un avion s’est écrasé. Cet avion de ligne malaisien volait à 10.000 mètres au-dessus de l’Ukraine jeudi après-midi avant de s’écraser près du village de Grabove, non loin de la ville de Chakhtarsk, dans la région de Donetsk. La zone est située à environ 50 kilomètres de la frontière avec la Russie. L’avion transportait 298 personnes, dont 154 Néerlandais et 27 Australiens. D’après des témoins, un grand nombre de corps ont été éparpillés dans la zone d’impact. Il n’y aurait sur place aucun signe de survivants. Revenant sur des affirmations de son ministre des Affaires étrangères, François Hollande a déclaré qu'il ne "savait pas s'il y avait des familles françaises" à bord.

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L’avion abattu par un missile ? La confirmation est tombée quelques heures après le drame : l'avion a bien été abattu par un missile, en tout cas selon des responsables américains, qui ne savent en revanche pas qui a tiré. Les séparatistes ukrainiens ont annoncé vendredi qu'ils allaient  garantir l'accès et la sécurité de la commission d'enquête dans le secteur qu'ils contrôlent. Réagissant aux appels de la communauté internationale, les autorités ukrainiennes ont également assuré qu'elles mettraient en place un couloir humanitaire aérien pour accéder au lieu de la catastrophe aérienne et permettre le début de l'enquête. Le Premier ministre de la Malaisie, en charge de l'enquête, a annoncé l'envoi d'enquêteurs.

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Des accusations croisées. C'est dans l'analyse des débris que se trouvera la vérité. "Si l'avion a vraiment  été frappé par un missile, ce n'est pas les boîtes noires qui nous le dirons, mais plutôt l'étude des débris, de leur forme, de la manière dont leur arrivée au sol à pu les déformer", décrypte Bernard Chabbert, le consultant d'Europe1 spécialisé dans l'aéronautique. L'Ukraine accuse les insurgés de l'est du pays d'avoir abattu l'avion à l'aide d'un missile sol-air et qualifie l'acte de "terroriste". Une accusation rejetée par le "Premier ministre" de la "République populaire de Donetsk" autoproclamée, qui a de son côté déclaré que le Boeing avait été détruit par l'armée de l'air ukrainienne. Le président russe a également estimé que l'Ukraine portait "la responsabilité de cette terrible tragédie".

>> Les autorités ukrainiennes assurent avoir trouvé un enregistrement accablant les pro-russes. Il n'a pas été authentifié :

"Pour abattre un avion de ligne à cet altitude, il faut déjà des missiles extrêmement sophistiqués, qui ont normalement des radars automatiques pouvant faire la différence entre un avion de ligne et un avion militaire. Mais personne n'a intérêt à abattre un avion civil. Je pense plutôt à une bavure", avance pour sa part Gérard Arnaud, président du comité de veille de la sécurité aérienne.

Quid des boîtes noires ? Les secouristes ukrainiens ont retrouvé vendredi la seconde boîte noire, selon un cameraman de Reuters présent sur les lieux. Les séparatistes pro-russes avaient déclaré jeudi qu'ils avaient récupéré le premier enregistreur du Boeing. Selon la législation internationale, il revient à l'Ukraine de les saisir. À quoi vont-elles servir ? "Elles pourront nous dire si tout fonctionnait. Et l'enregistreur des conversations aura peut-être capté un bruit d'explosion", explique le consultant d'Europe1 dans l'aéronautique Bernard Chabbert.

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Espace aérien fermé dans l'est du pays. Les autorités ukrainiennes ont fermé toutes les routes aériennes traversant l'est du pays. Elles resteront fermées "jusqu'à nouvel ordre". Auparavant, Air France, comme d'autres compagnies aériennes, avait annoncé avoir décidé de ne plus survoler l'est de l'Ukraine.

Frédéric Cuvillier, le ministre français des Transports, a demandé aux compagnies aériennes française d'éviter l'espace aérien ukrainien "tant que les raisons de cette catastrophe ne seront pas clarifiées". Le ministère des Affaires étrangères a par ailleurs ouvert une cellule de crise, joignable en cas d'urgence au 01.43.17.56.46.

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