Ces Français qui tentent de fuir le Japon

© REUTERS
  • Copié
avec Martin Feneau et Frédéric Nicolas , modifié à
TEMOIGNAGES - Certains ont déjà quitté le pays, d’autres se réfugient dans le Sud en attendant.

La France a conseillé dimanche à ses ressortissants habitant la région de Tokyo de "s'éloigner pour quelques jours" s'ils n'ont "pas une raison particulière" d'y rester, en raison des risques liés au séisme de vendredi et aux problèmes rencontrés à la centrale nucléaire de Fukushima. Sur les quelque 10.000 Français vivant au Japon, ils sont ainsi près de 7.000 à vivre aux abords de la capitale nippone.

Mais certains n’ont pas attendu les recommandations de l’ambassade pour décider de partir. Renaud, en vacances dans la région de Tokyo a réussi à monter dans un vol pour Paris, plus tôt que prévu. De retour en France, il déplore le manque d’informations des autorités japonaises. "Tout était en japonais et à part CNN qui avait des titres très alarmistes, sur place, c’était difficile de savoir quelle était réellement la situation", regrette t-il. Par précaution, "beaucoup de monde a voulu partir sans billet", explique t-il.

"Avoir un billet pour n’importe où", c’était le souhait de Renaud :

D’autres n’ont pas pu encore rentrer en France. En attendant, ils ont donc décidé de rejoindre le sud du Japon, par peur d’un nouveau séisme dans la région nord-est du pays. C’est le cas de Quentin, lycéen français à Tokyo.

"On n’arrive pas à avoir de billet d’avion pour rentrer" :

Rentrer à tout prix, quitte à payer le prix fort ? Depuis vendredi, Air France est accusée par certains internautes de recourir à des tarifs prohibitifs. Sur Twitter, les internautes ont assuré que certains billets sur le site de la compagnie aérienne étaient affichés à 14.000 euros. D’autres messages dénoncent le manque d’informations délivrées par Air France sur les conditions de rapatriement.

Air France a d’abord précisé, dimanche, sur Europe 1, que "les tarifs étaient conformes aux règles de l'aviation civile. Plus vous vous y prenez à l'avance, moins votre billet sera cher. Étant donné la demande au départ de Tokyo sur des avions qui sont pleins, le tarif tourne autour de 2.000 euros. C'est une somme importante mais elle est dans l'ordre des prix pratiqués" a indiqué la compagnie.

Puis, face à la polémique naissante, la compagnie aérienne a opté pour le rétropédalage, lundi matin, annonçant la mise en place de "tarifs spéciaux" en aller simple Tokyo-Paris, "spécialement pour les gens qui veulent revenir de Tokyo".