Une statue de Carla Bruni fait polémique

Le maire de Nogent-sur-Marne va inaugurer en mai une statue à l’effigie de la première dame.
Le maire de Nogent-sur-Marne va inaugurer en mai une statue à l’effigie de la première dame. © MAXPPP
  • Copié
, modifié à
Le maire de Nogent-sur-Marne va inaugurer en mai une statue à l’effigie de la première dame.

La statue n’est pas encore installée mais déjà la polémique s’installe. Le maire UMP de Nogent-sur-Marne, une commune de la région parisienne va inaugurer au printemps une statue d'ouvrière en hommage aux femmes qui travaillaient dans les fabriques de plumes de la ville.

Mais voilà, cette sculpture en bronze de plus de deux mètres de haut sera à l’effigie de la première dame de France. Un projet qui n’est pas du goût de tous les habitants ni des élus, toutes tendances confondues.

Une statue à 80.000 €

"C’est triste pour toutes les femmes qui ont fait ce métier. Carla Bruni a dû voir plus de plumes sur les autruches et dans les défilés que dans les usines", s’insurge dans Le Parisien le député PS William Geib.

Même réserve pour Michel Gilles, (divers droite). Selon lui, la ville a participé à hauteur de 40.000 euros  sur les 80.000 euros déboursés pour l’oeuvre. Le promoteur immobilier Cogedim, cofinanceur du projet, assure au Parisien que c’est une idée du maire : "Ils ont sollicité la première dame, elle a tout de suite été d’accord et a participé à un shooting photo pour que la sculptrice puisse être la plus fidèle possible".

Les habitants sont aussi mitigés par l’installation d’une telle sculpture. "Mérite-elle vraiment une statue ? Une première dame ça va et ça vient. Et ça risque de ne plus durer très longtemps !", a affirmé un couple de la commune.

L’entourage de Carla s’explique

Selon l’entourage de la première dame, il ne s’agit pas du tout de cultiver son culte de la personnalité. "En tant qu’ancien mannequin, les demandes artistiques sont nombreuses. Elle accepte parfois qu’une partie de son corps soit copié (…). Si quelqu’un souhaite se faire de la pub sur son dos ou l’entraîner dans une polémique, c’est désolant", assure un proche au Parisien.